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Les dirigeants arabes se pencheront lors de cette réunion, dans la cadre de la poursuite des efforts consentis pour asseoir la sécurité et la stabilité dans la région arabe et apaiser les tensions entre frères arabes, sur l'examen de la plateforme de 18 dispositions soumise par les chefs de la diplomatie des pays membres et portant sur la question palestinienne, la crise libyenne et la situation en Syrie, particulièrement à la lumière des frappes aériennes menées vendredi par les Etats-Unis et leurs alliés.
Bien que ce soit le deuxième du genre que l’Arabie saoudite a accueilli après l’adoption du principe de la tenue annuelle du Sommet en 2001 ; la première fois remontant à 2007, et Riyad avait accueilli en 1976, un autre Sommet exceptionnel, en pleine crise libanaise, qui avait témoigné du lancement de la force arabe de dissuasion, le Sommet de Dammam est, en fait, le premier organisé depuis le déclenchement de la crise du Golfe. Cette crise oppose, depuis juin dernier, le Qatar au quartet formé de l’Arabie Saoudite, des Emirats arabes unis, de Bahreïn et de l’Egypte, qui ont rompu leurs relations commerciales et diplomatiques avec Doha après l’avoir accusé de tous les maux. Les dirigeants de ces trois pays ont même boudé le Sommet du Conseil de coopération du golfe (CCG), tenu au Koweït en décembre dernier, en dépêchant leurs ministres des Affaires étrangères pour protester contre la présence de l’émir du Qatar, Tamim Bin Hamed.
Le Sommet de Dammam aux travaux duquel le Maroc est représenté par S.A.R le Prince Moulay Rachid, est un Sommet charnière, puisqu’il intervient au moment où la sécurité nationale arabe fait face à des défis inédits : la cause palestinienne est plus que jamais menacée et les ingérences régionales gagnent du terrain, en essayant de dessiner une nouvelle carte du monde arabe, et en l’absence de tout projet ou toute vision arabe commune pour relever ces défis.
Pour ce qui est de la cause palestinienne, thème que l’on retrouve à la tête de l’ordre du jour de tous les Sommets depuis la création de la Ligue arabe, elle passe par des moments cruciaux. Ce Sommet qui se réunit 24 heures après que les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France avaient lancé des frappes ciblées contre la Syrie en représailles à une attaque chimique présumée est le premier du genre au niveau des dirigeants arabes qui se tient depuis la décision contestée du président américain Trump de transférer l’ambassade américaine à Jérusalem et dont l’ouverture est prévue en mai prochain. Le Sommet se tient également à la veille de la commémoration de l’anniversaire de la Nakba avec son lot prévisible d’assassinats par l’armée israélienne de civils palestiniens qui ne manqueront pas de manifester pour réclamer les plus simples de leurs droits.
Les analystes sont donc partagés entre optimisme et pessimisme sur les chances de ce Sommet en ce qui concerne la question palestinienne, notamment à cause de l’intransigeance de Trump de revenir sur sa décision et l’ambiguïté qui entoure « le marché du siècle » compliquant davantage tout règlement politique et leurs yeux sont braqués sur l’Arabie Saoudite, avec l’espoir que le communiqué final de l’édition 2018 apportera des réponses adéquates à tous ces défis.
H.T