L'ASSE s'est imposé aux dépens de l'OL pour la première fois depuis le 6 avril 1994 et le 26 février 1993 à Gerland à l'occasion du 100e derby entre les deux clubs et ce succès historique a provoqué des scènes de liesse dans le centre-ville de Saint-Etienne et son secteur piétonnier.
Dimanche, au lendemain de cette victoire "historique", les joueurs étaient au repos, avant de se retrouver pour la reprise de l'entraînement lundi après-midi.
"Nous avons seize points. L'an dernier, nous avions ce total seulement en décembre", souligne l'entraîneur Christophe Galtier dont l'équipe reste sur cinq victoires consécutives, toutes compétitions confondues, et n'a perdu que face à Paris Saint-Germain (3-1) lors de la première journée.
"Il faudra passer la trêve avec une certaine avance sur nos concurrents directs qui ne sont pas ceux qui jouent le titre ou les places européennes", souligne seulement le technicien stéphanois qui ne veut pas céder à l'euphorie ambiante.
"Il ne faut pas s'enflammer et viser les 42 points le plus rapidement possible sur les 31 matches restants à jouer", note pour sa part le président du club, Roland Romeyer.
Galtier est, quant à lui, déjà tourné vers le prochain rendez-vous des Verts contre Marseille, samedi au stade Geoffroy-Guichard, pour un autre classique du championnat.
"Ce sera encore difficile. Il faudra encore avoir du courage et être meilleur dans la maîtrise collective", fait-t-il savoir dans une déclaration rapportée par l'AFP.
"Cette victoire dans le derby est importante pour le club et les médias feront en sorte qu'elle ne soit pas comme les autres", souligne Galtier qui ne nie pas que son équipe "a eu de la réussite et ne méritait pas de gagner". "Il faut en profiter et rester lucides", prévient-il.
"C'était un grand soir pour l'ASSE qui suscite un sentiment de fierté auprès de toutes les composantes du club, supporteurs compris, car cela continue", dit-il.
"Quand on est dans une bonne dynamique, on a beaucoup de réussite et de la chance, qui se forcent à un certain moment. C'est le fruit d'un travail qui a commencé en janvier", poursuit le technicien, soulignant le rôle déterminant de Dimitry Payet, encore lui, qui a inscrit son 7e but en sept journées.
"Nous le savions passeur, buteur mais pas défenseur", commente Galtier.
Outre son but sur coup franc, Payet, symbole du début de saison des Verts qui flirtent de nouveau avec le succès, a aussi sauvé son équipe en repoussant sur sa ligne deux tentatives de Jérémy Toulalan et Jimmy Briand.
"Il a une étoile au-dessus de la tête et nous espérons que cela va durer encore longtemps", avance l'entraîneur stéphanois.