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Les opportunités d'investissement dans les provinces du Sud du Royaume présentées en Italie
L’édition 2009 du SIAM est une opportinué pour faire le point sur la stratégie prônée et mise en oeuvre par le ministère de l’Agriculture. Il est, donc, temps de repenser l’agriculture marocaine qui connaît une dualité flagrante. Tout laisse croire que l’agriculture moderne n’arrive pas à tirer la petite agriculture vers le haut. Or, la paix sociale dans le monde rural est, justement maintenue grâce au secteur primaire qui offre emploi, moyens de survie et cohésion sociale.
Dans ce contexte, les pouvoirs publics ne cachent pas leur politique concentrée sur l’exportation vers l’étranger. Laquelle politique joue un rôle important dans l’équilibre de la balance commerciale, mais qui risque de se faire au détriment des petits exploitants. Les craintes sont légitimes surtout que le morcellement du foncier agricole ne permet pas de développer une agriculture moderne destinée à l’exportation. Certes, l’Etat a mobilisé les terres Sodea/Sogeta pour attirer des investissements agricoles importants. De même, des groupes nationaux et étrangers fournissent déjà des produits de grande valeur ajoutée, mais les grands projets agricoles doivent tirer vers le haut la petite agriculture. C’est fondamental du fait que le monde rural survit grâce à l’agriculture et que la paix sociale est acquise par cette culture vivrière.
Il faut garder à l’esprit que la sécurité alimentaire ne doit pas dépendre, en grande partie, des importations. La hausse des produits alimentaires constatée en 2007 a démontré sans ambiguïté les dangers de la dépendance alimentaire de l’étranger. Autrement dit, il est important de développer une agriculture destinée aux marchés étrangers, mais l’auto-suffisance et la sécurité alimentaires doivent être des choix non négligeables.
A noter que l’agriculture est un secteur important dans le commerce extérieur marocain puisqu’elle représente 12 % du total des recettes d’exportation, mais il n’en reste pas moins que les pouvoirs publics s’activent à renforcer les échanges notamment avec l’Union européenne qui représentent aujourd’hui 72 % des exportations.
Afin d’atteindre ses objectifs, la filière agricole marocaine se professionnalise pour répondre aux normes et exigences des marchés internationaux aussi bien en termes de qualité (traçabilité, certification) que de quantité.
Toutefois, le secteur agricole au Maroc est confronté à des défis et enjeux majeurs : s’adapter à l’ouverture sur l’extérieur et au changement climatique ; apporter des réponses aux impératifs de la sécurité alimentaire, de l’emploi et de la stabilité ; contribuer davantage à la croissance économique, au développement des territoires et à la réduction de la pauvreté en milieu rural ; limiter la dégradation des ressources naturelles qui conditionnent son développement et celui de toute la société, et mieux les valoriser.
A noter que les statistiques indiquent également que l’agriculture est un élément moteur de l’économie marocaine et contribue, selon les années, entre 16 % à 20 % du PIB. C’est la raison pour laquelle les orientations actuelles du gouvernement tentent de consolider les bonnes performances. Le SIAM s’intègre parfaitement dans cette politique nationale qui encourage le financement et les investissements afin de développer l’agriculture pour relever les défis de la société.
Ce Salon constitue donc une opportunité pour tous les acteurs du monde agricole de se rencontrer, d’échanger, de nouer des partenariats mais aussi de réfléchir ensemble aux problématiques de ce marché qui doit toujours être en mesure de s’adapter aux fluctuations du marché international. Bien évidemment, cette modernisation doit être accompagnée en prenant en compte le facteur humain.
Le Maroc dispose d’un savoir-faire ancestral qu’il se doit de préserver en mettant en place des actions permettant à tout à chacun de pouvoir être compétitif sur son marché. De nombreuses initiatives ont d’ores et déjà été mises en place, telles que le micro-financement ou bien encore la mise en place de coopératives et ont permis à beaucoup d’accéder à des compétences et à des dispositions financières leur permettant de continuer à évoluer dans le monde de l’agriculture.
La 4ème édition du Salon international de l’agriculture au Maroc, placée sous le signe du renouveau est à l’image de la nouvelle stratégie agricole marocaine. Une agriculture plus dynamique, en cours de modernisation, qui est résolument ouverte sur le monde. Le Maroc dispose d’un immense potentiel pour se hisser davantage au niveau international : une vraie diversité géographique et climatique, une production végétale et animale en tous genre, une réelle volonté du gouvernement d’accompagner ses acteurs dans cette modernisation du secteur.