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Hormis les cuisines où les femmes s’activent dès le retour du travail pour les fonctionnaires et à partir du début de l’après-midi pour les femmes au foyer, le mois sacré est synonyme de paresse, voire d’inaction durant la journée.
Dans les bureaux, aux usines ou encore dans les commerces, c’est presque l’inertie. C’est la vie au ralenti. Chacun se trouve une excuse pour justifier un relâchement expliqué par le jeûne ou la prière, ce qui est contraire, bien sûr, aux principes fondamentaux de notre religion.
Cet état de fait donne un mauvais coup à l’activité économique qui s’installe en mode de veille. Si l’on excepte le secteur de l’alimentation, on se retrouve devant une stagnation de l’économie. Durant la journée, une place privilégiée est accordée à la nonchalance dans les administrations voire à la somnolence alors que le sommeil est le maître mot de la situation. Il y a même ceux qui s’arrangent pour faire coïncider leur congé annuel avec le mois sacré. Par contre, les soirs deviennent plus animés dans les mosquées, les cafés et dans certains espaces de divertissement qui poussent comme des champignons.
Dans le secteur commercial, on change d’activité pour s’acclimater aux besoins du mois de Ramadan. C’est ainsi qu’on s’improvise en pâtissier alors qu’on vendait des souliers, on s’intègre dans le commerce des vêtements traditionnels alors qu’on est libraire ou autre. L’espace public est envahi par des petits commerces se rapportant à l’alimentation.
Le Ramadan est le mois de la consommation excessive par excellence. On dépense sans compter dans l’alimentation. Quitte souvent à s’endetter. C’est le cas de la plupart des ménages. La preuve en est l’augmentation des prêts à la consommation auprès des banques et des organismes de crédit. Il faut dire ces derniers se frottent les mains et multiplient les offres lors du mois sacré. Une consommation effrénée s’empare des gens à tel point que lorsqu’on regarde les poubelles, on se rend vite compte qu’il s’agit d’un véritable gaspillage. En dépit du jeûne, les ménages consomment plus ou plutôt achètent plus qu’il n’en faut, plus que le nécessaire, plus que tous les mois de l’année. Une surconsommation qui fait mal aux petites et moyennes bourses. Un vrai gâchis qui fait le bonheur des médecins et des pharmaciens, car l’excès de consommation entraîne souvent des dysfonctionnements de l’appareil digestif. Les looks vestimentaires changent également. Les djellabas chez les femmes et les gandouras pour les hommes font leur apparition. Les maquillages se font plus discrets et les barbes renoncent souvent aux lames de rasoirs.
Le Ramadan est également l’occasion pour beaucoup de jeûneurs de pratiquer du “sport”. Lors de ce mois, l’activité sportive reprend, en effet, les devants de la scène. A l’approche de la rupture du jeûne, on a l’impression qu’on est dans un village olympique. Partout on court, on joue au football ou on fait de la musculation, question de tuer le temps.