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Vendredi au soir, il pleuvait dru. Le ciel blême, cotonneux et chargé d’humidité ne présageait rien de bon. D’ailleurs, Mounir Obbadi peut largement en attester. Certes nous avons eu droit à une opposition de haute volée, aussi bien sur le plan tactique que de l’intensité, mais le milieu de terrain franco-marocain, placé en sentinelle dans le 4-3-3 concocté par Guarrido, n’aura été à la hauteur ni des attentes ni de l’événement.
Alors que l’animation offensive du Raja est basée sur une forte présence dans le camp adverse, symbolisée notamment par un apport constant des latéraux, dans la position reculée qu’a été la sienne, le natif de Meulan-en-Yvelines s’est vu accorder un rôle crucial autant dans la construction que dans l’équilibre du bloc équipe sans ballon. Sur le premier point, il peut se targuer d’avoir plusieurs fois réussi à casser le premier rideau de pression adverse par des passes laser vers l’avant, participant ainsi à la progression du jeu dans le camp adverse. Cependant, quand il devait colmater les brèches ou annihiler les actions de l’adversaire, l’ex pensionnaire de Ligue 1 a éprouvé d’énormes difficultés. En étant esseulé devant la défense, force est de constater qu’à 34 ans passés, il n’a plus les cannes pour gérer le terrain sur toute la largeur. Un manque de condition physique flagrant dû notamment à une longue période d’inactivité.
Pour s’en persuader, il suffit de braquer les projecteurs sur sa position lors du contre tangérois à l’origine du penalty. Sur cette action, il n’est ni au pressing pour empêcher la passe vers Hamoudan, ni en position de défenseur central afin de pallier la montée de Banoun sur Almeida, l’avant-centre de l’IRT. L’ex-milieu du club de la Principauté de Monaco s’est retrouvé entre deux eaux, et n’a pu accompagner l’action que des yeux. En fait, l’ensemble de sa prestation fut caractérisé par cette apathie et ce manque d’agressivité, en plus de criantes lacunes de placement.
Au retour du vestiaire, nous étions étonnés de le voir refouler la pelouse du complexe Mohammed V, tant il est paru à l’agonie après le premier acte. Et si son entraîneur a tenté de le soulager en faisant entrer Mabidi à ses côtés, dans un 4-2-3-1, Mounir Obbadi a fini par craquer bien avant l’heure de jeu. Il est sorti du terrain boitant bas et tête baissée. Une désaffection qui a sonné le glas des velléités offensives de Tanger. Car avec deux milieux défensifs en pleine possession de leurs moyens, le Raja a commencé à gagner plus de ballons dans l’entre-jeu. Résultat : plus de jeu en transitions, donc plus de courses vers l’avant, mettant ainsi en grande difficulté la défense tangéroise. Hélas pour les Verts, ils n’ont pas réussi à inscrire un second but après avoir égalisé, à cause d’un grand déchet dans l’avant-dernière et la dernière passe. Ils avaient l’opportunité de mettre plus en danger les Nordistes, mais ils n’y sont pas arrivés pour des raisons techniques. Et sur cet aspect-là, Mounir Obbadi n’y est pour rien.