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"Crise de la faim" au Soudan : Le chef d'une ONG fustige la communauté internationale
Al Bachir, qui risque théoriquement d’être arrêté chaque fois qu’il met les pieds hors de son pays, a été salué à sa descente d’avion à Addis-Abeba par le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, qui a déclaré par la suite aux journalistes: “Le Soudan est notre voisin immédiat, et nos relations ne sont nullement affectées par le mandat de la CPI”.
Depuis le lancement du mandat d’arrêt international, le chef de l’Etat soudanais s’est rendu dans six pays (Egypte, Erythrée, Libye, Qatar, Arabie saoudite et, aujourd’hui, Ethiopie) non signataires de la charte de la CPI.
La capitale éthiopienne abrite le siège de l’Union africaine, qui souhaite un report de ce mandat d’arrêt peu propice, selon l’organisation panafricaine, à un règlement diplomatique de la crise au Darfour.
Le président soudanais, Omar Hassan Al Bachir, a, par ailleurs, profité de sa présence en Ethiopie pour qualifier le mandat d’arrêt délivré à son encontre par la Cour Pénale Internationale (CPI) pour «crimes de guerre et crimes contre l’humanité» au Darfour de «positif» pour le Soudan car il a permis de constater la solidarité des organisations régionales.
«Pour nous, le mandat d’arrêt de la CPI a été positif», a déclaré le chef de l’Etat soudanais lors d’un point de presse mardi à Addis Abeba a l’occasion de sa visite de deux jours en Ethiopie.
«Nous avons constaté une position très ferme des organisations régionales comme la Ligue arabe et de l’Union africaine», a expliqué M. Al Bachir qui s’adressait à la presse aux côtés du Premier ministre éthiopien Meles Zenawi.
«Concernant la situation intérieure au Soudan, nous avons tous vu comment les Soudanais se sont manifestés de manière spontanée pour soutenir le président du Soudan», a affirmé le président Al Bachir.
De son coté, le Premier ministre éthiopien a souligné que «le mandat d’arrêt n’avait rien changé à (la relation de l’Ethiopie) avec le Soudan».
«Nous reconnaissons que cette décision (de la CPI) doit être revue d’une manière ou d’une autre», a dit M. Meles.
Pour rappel, la CPI a émis le 4 mars un mandat d’arrêt contre Omar Al Bachir pour «crimes de guerre et contre l’humanité» au Darfour, région de l’ouest du Soudan en proie à un conflit armé depuis février 2003 entre les forces gouvernementales et des groupes rebelles.