Le Président de l’Autorité palestinienne appelle le Hamas et le Fatah à surmonter leurs différends

 Le Président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas a appelé les mouvements Hamas et le Fatah à surmonter leurs différends en vue de former un gouvernement d’union nationale dans le cadre du dialogue inter-palestinien dont le quatrième round a débuté lundi au Caire.
Lors de sa rencontre à Ramallah, en Cisjordanie, avec un groupe de jeunes députés palestinien, le Président Abbas a exhorté les deux factions à se mettre d’accord et surmonter leurs différends pour pouvoir parvenir à un accord sur la formation d’un gouvernement d’union nationale.
« Je lance un appel au dialogue au Caire afin de former un gouvernement d’union nationale pour gérer les affaires du pays, reconstruire la bande de Gaza, et puis aller aux élections », a déclaré M. Abbas. Le dialogue entre les différentes factions palestiniennes a repris lundi au Caire pour tenter une nouvelle fois de parvenir à un accord sur les questions en suspens dont la formation d’un gouvernement d’entente.
Ce nouveau round, le quatrième du genre depuis le lancement du dialogue inter-palestinien le 10 mars dernier sous la médiation de l’Egypte, devait être consacré aux questions « litigieuses » dont la formation d’un gouvernement d’entente, les élections, l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et la sécurité, selon le Président Abbas.
Les discussions qui ont eu lieu dans ce cadre se sont achevées « sans percée sur les questions en suspens, soit la sécurité, l’OLP et les élections », a déclaré à l’AFP le dirigeant du Fatah Nabil Chaath, à ce propos.
Il a souligné toutefois que « le climat était positif » et que les discussions devraient durer quatre jours tout au plus.
Les « questions (traitées) sont complexes et nous les menons avec un esprit ouvert », a de son côté indiqué à l’AFP, un dirigeant du Hamas, Mahmoud Zahar, précisant que les négociations se poursuivraient mardi.
« Le dialogue est entré dans sa phase finale », a pour sa part déclaré un « haut responsable égyptien », cité par l’agence officielle Mena. « L’Egypte a avancé des propositions pour rapprocher les points de vue des deux parties et va entendre leurs réponses », a-t-il ajouté.
Le Caire propose de remettre à plus tard la question du gouvernement d’union faute d’accord sur un programme, avait indiqué un responsable palestinien après la précédente séance de discussions qui s’est terminée le 2 avril.
L’ambassadeur palestinien au Caire, Nabil Amr, a souhaité que ces discussions soient « les dernières avant un accord, car on doit mettre une limite de temps ».
Le Président de l’Autorité palestinienne a, par ailleurs,  exigé, lundi, que le gel total de la construction d’implantations juives en préalable à toute reprise des négociations de paix avec Israël.
“Nous ne nous soumettrons pas aux pressions” des pays qui voudraient relancer les négociations sans gel des constructions, a affirmé M. Abbas.
Il a aussi refusé de reconnaître Israël en tant qu’Etat juif, estimant qu’il ne lui appartenait pas de définir l’Etat d’Israël. “Ce ne sont pas mes affaires”, a-t-il dit. “Tout ce que je sais, c’est qu’il y a l’Etat d’Israël, dans les frontières de 1967, et pas un centimètre de plus, pas un centimètre de moins. Je n’accepterai rien d’autre”, a-t-il lancé.
Quant au secrétaire général de la Ligue arabe, il a affirmé, lundi au Caire, que le rétablissement de la situation au Proche Orient était tributaire de l’arrêt définitif de la construction des colonies israélienne.
Intervenant au forum économique international, M. Amr Moussa a souligné qu’une solution juste de la question palestinienne « est à même de garantir la stabilité nationale et régionale ».