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Près de 10.000 personnes se sont rassemblées pour la deuxième journée consécutive dans le centre de Chisinau pour dénoncer les fraudes qui ont, selon eux, entaché la large victoire du Parti communiste, dont le chef de l’Etat est issu.
Submergées par leur nombre, les forces de l’ordre n’ont pu les empêcher de prendre le contrôle du Parlement et de la présidence, dont le toit était occupé par des manifestants agitant des drapeaux moldaves, roumains et européens.
Les deux bâtiments ont été saccagés et la mort d’une femme ainsi que plusieurs dizaines de blessés ont été signalés.
Voronine a sollicité l’aide des pays occidentaux pour ramener le calme dans la capitale, rapportent les agences de presse russes.
“Tout ce qu’ils ont entrepris au cours des dernières 24 heures ne peut être décrit que comme un coup d’Etat”, a-t-il déclaré dans une allocution télévisée.
“Les autorités moldaves ne laisseront pas des groupes de fascistes aveuglés par la haine piétiner notre démocratie”, a-t-il poursuivi.
Condamnant les débordements, les principaux représentants de l’opposition ont réclamé la tenue d’un nouveau scrutin. Ils ont en outre démenti l’information, diffusée par les agences de presse russe, selon laquelle les autorités ont accepté un nouveau dépouillement des suffrages exprimés dimanche.
Les résultats officiels créditent le Parti communiste de près de 50% des voix, ce qui leur garantit les 61 sièges nécessaires pour désigner le successeur de Voronine à la présidence. La plupart des manifestants qui contestent ces résultats sont des étudiants qui refusent de voir le PC rester aux commandes de cet ancien pays soviétique de quatre millions d’habitants, dont une partie de roumanophones. En fin de journée, 5.000 d’entre eux se trouvaient encore devant le Parlement.
Depuis l’arrivée de Voronine au pouvoir, en 2001, la Moldavie connait stabilité et croissance, mais le président n’est pas venu à bout du conflit avec la population russophone de Transnistrie, où Moscou maintient une présence militaire. Le président russe Dmitri Medvedev, qui a félicité sont homologue pour la victoire de son parti, a lancé mardi un appel au calme, tout comme l’Union européenne.
Les trois partis d’opposition qui ont passé le seuil des 6% nécessaire pour siéger au Parlement se sont entretenus avec le président et le Premier ministre après les heurts de la journée. Tous trois sont favorables à un rapprochement avec la Roumanie. Chisinau a d’ailleurs rappelé son ambassadeur à Bucarest.
Le président Voronine ne peut pas se présenter pour un troisième mandat mais n’a pas l’intention de renoncer au pouvoir, selon les observateurs. Il pourrait tenter de conserver un rôle politique en briguant la présidence du parlement.