-
Dans la Corne de l'Afrique, une dangereuse escalade entre Ethiopie et Somalie
-
Pékin "en alerte" après la traversée du détroit de Taïwan par un navire japonais
-
Les frappes israéliennes au Liban se poursuivent: Tel-Aviv rejette un appel international au cessez-le-feu
-
Nouvelles frappes israéliennes sur le Liban au lendemain d'une journée meurtrière
-
La France a "un des pires déficits de (son) histoire"
Avant même son arrivée au pouvoir fin décembre, Shinzo Abe avait déjà une solide réputation de «faucon» en politique étrangère. Mais il avait semblé tempérer ses ardeurs nationalistes, toujours mal perçues dans une région où les contentieux de l’Histoire ne sont toujours pas soldés, pour se concentrer sur la relance économique d’un Japon en berne.
Jeudi, le «faucon» est revenu: M. Abe a annoncé au Parlement qu’il voulait amender la Constitution d’après-guerre, imposée par les Etats-Unis. Avec en ligne de mire, sans toutefois le nommer ouvertement, l’article 9 qui consacre le pacifisme d’après-guerre du Japon vaincu et la renonciation «à jamais» à la guerre.
Il a dit souhaiter modifier l’article 96 qui régit tout amendement de la Charte rédigée par l’occupant américain et entrée en vigueur début 1947.
«Je pense qu’il veut changer cet article 96 pour en abaisser les critères», estime Shoichi Koseki, un constitutionnaliste de l’Université Dokkyo.
«C’est en tout cas un pas significatif pour la génération d’après-guerre», juge Tetsuro Kato, un professeur de l’Université de Waseda.
L’entreprise s’annonce toutefois incertaine, car l’article 96 est très contraignant: il stipule que les amendements doivent être introduits à l’initiative de la Diète (le parlement bicaméral) par vote des deux tiers au moins de tous les membres de chaque chambre.