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En effet, les miliciens du Polisario se sont lancés à la recherche de plusieurs jeunes manifestants non-encore identifiés et ayant brûlé, dans la nuit de mercredi à jeudi, une voiture appartenant à la « police » du camp Smara.
Des médias locaux attribuent l’acte à un «groupe criminel». Le bureau de la communauté sahraouie installée en Europe, n’a, quant à lui, pas hésité à accuser, dans un communiqué les «renseignements du Maroc d’être derrière cette escalade».
«Ce nouveau développement intervient juste après que des membres des familles des disparus Moulay Abba Bouzeid et ses compagnons d’infortune, ont tenu une réunion consacrée à l’examen des actions à entreprendre pour défendre les droits de leurs proches. Des jeunes, visiblement excédés par le refus de la direction du Front de révéler le lieu de détention des opposants kidnappés, s’en sont d’abord pris au chef de la police du «camp Smara» pour mettre, ensuite le feu à un véhicule de la «police», nous a révélé une source.
Etrangement, 24 heures après ces débordements, aucune arrestation n’a été enregistrée.
La direction du Polisario ne veut pas jeter de l’huile sur le feu et d’attiser une colère déjà vive des proches des activistes et leurs tribus. La même source a ajouté que la situation est très tendue du fait que les familles des kidnappés ont lancé un ultimatum à la direction du Polisario tout en menaçant d’organiser des sit-in devant la représentation du HCR au cas où cette direction refuserait de libérer leurs enfants.
Par ailleurs, Abba Bouzeid Moulay, l'un des membres de l'Initiative sahraouie pour le changement (ISC) arrêté le 17 juin, a déclaré une grève de la faim pour protester contre sa détention illégale et le manque de garanties de ses droits, selon l’agence espagnol Europa Press.
Près de vingt jours se sont écoulés depuis l'arrestation de Moulay Abba Bouzeid et de deux autres militants à la mi-juin, alors qu’ils participaient à une marche dénonçant la corruption qui gangrène la direction du Polisario.
Ces arrestations ont été considérées par l’ISC comme le début d'une campagne de répression déclenchée par les sbires du Polisario contre les partisans de l'ISC et contre toutes les voix critiques.
Depuis leur arrestation, ces opposants n'ont encore jamais comparu devant un juge, ni officiellement accusés ni pris contact avec des avocats ou des membres de leur famille. Tous ont été emmenés dans un centre secret et soumis à des conditions d'isolement total.
En ce qui concerne Mahmoud Zeidan et Fadel Breica, qui détiennent la nationalité espagnole, aucune information n’a été fournie. L’ISC pense qu'ils se trouveraient dans des conditions similaires et subiraient de fortes pressions.
Pour ISC, cette dangereuse dérive provoquée par les soi-disant "faucons" du Front Polisario ne peut s'expliquer que par l'état de confusion et de nervosité dans lequel la direction est plongée en raison du manque de perspective et de l'incertitude engendrée par la démission du dernier envoyé spécial de l'ONU, Horst Koehler (ce dernier a jeté, pour rappel, l’éponge en mai dernier évoquant «des raisons de santé »).
D’après la même source, la campagne de répression vise également à créer un climat d'intimidation pour éviter les effets de contagion que pourrait provoquer la révolution du peuple algérien.
Il convient de rappeler que l’ISC avait demandé mardi dernier à la Haute représentante de la politique étrangère et de sécurité de l’UE, Federica Mogherini, "d'intervenir" pour obtenir la libération des trois opposants arrêtés en juin dans les camps de réfugiés de Tindouf, en Algérie.
Dans une lettre adressée à Mogherini, cette organisation avait appelé l’UE à agir "pour assurer la protection et la libération des trois prisonniers politiques détenus à la mi-juin dans les camps de réfugiés sahraouis". Ainsi, il a souligné que les arrestations sont arbitraires et que leurs familles "n'ont reçu aucune notification concernant l'endroit où elles se trouvent ou les crimes qui leur sont imputés".
Par ailleurs, le Front séparatiste vient d’essuyer une série de camouflets diplomatiques. Le dernier en date est celui infligé par les nouvelles autorités vénézuéliennes sous la direction du président Juan Guaido. En effet, lors de leurs festivités commémorant la signature de l’acte d’indépendance de la République du Venezuela, célébrées le 5 juillet, le Front Polisario et l’Algérie n’ont pas été invités à prendre part aux festivités qui se sont déroulées, vendredi dernier au siège de l’ambassade du Venezuela au Pérou, alors que le Maroc y était présent. L’ambassadeur vénézuélien, Carlos Scull, a tenu à saluer dans un tweet la présence remarquée du Royaume du Maroc.
Les séparatistes ont dû subir de plein fouet un autre camouflet. Cette fois-ci du voisin mauritanien. Selon des médias de ce pays, Nouakchott n’aurait pas invité le Polisario à assister à l’investiture du nouveau président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani. Laquelle investiture aura lieu au début du mois prochain. Par contre, une invitation a été adressée dans ce sens aux autorités marocaines et algériennes.