A 120 secondes près, le KO était total. Paris menait 2-0 sur le terrain du 5e de la Liga et avait montré qu'il avait sans doute déjà l'étoffe pour aller voir un peu plus haut en Ligue des champions.
Mais à la 90e minute, Rami a surgi sur un coup franc de Costa pour tromper Sirigu et offrir un dernier espoir au club "ché". Les deux buts du PSG ont été inscrits en première période par Lavezzi (10è) et Pastore (43è).
Le PSG reste bien sûr favori pour la qualification, mais le match retour le 6 mars aurait pu être plus tranquille, d'autant qu'il faudra faire sans Verratti (suspendu) et surtout Ibrahimovic, qui a pris dans les derniers instants un carton rouge pour le moins évitable et dont les performances en Ligue des champions restent suspectes.
Ces deux dernières minutes ratées ne doivent pourtant pas occulter tout ce que Paris a réussi de bien à Mestalla, sous les yeux de sa recrue David Beckham. Si l'équipe parisienne poursuit dans cette veine, l'Anglais aura d'ailleurs du mal à s'y faire une vraie place.
Quelques doutes accompagnaient pourtant le PSG au moment de se lancer dans son premier match de phase à élimination directe de C1 depuis 1995.
Cette fois en effet, c'était vraiment la grande Europe, pas celle de Zagreb ou Kiev, et l'adversaire était infiniment plus redoutable que ceux qu'Ibra et les siens retrouvent chaque semaine en championnat.
Dans l’autre match de la soirée, la Juventus a presque assuré sa qualification pour les quarts en s'imposant 3 à 0 au Celtic Glasgow grâce à des buts de Matri en début du match et de Marchisio et Vucinic vers la fin, malgré une grosse domination écossaise le reste du temps.
Le pire cauchemar du coach Neil Lennon, et de tout entraîneur affrontant une équipe italienne en outsider, s'est réalisé dès la troisième minute. Sur la première offensive des Turinois, Matri a profité d'une bévue du défenseur Ambrose sur une balle longue pour filer seul et tromper le gardien Forster d'une pichenette. Après une tentative de Vucinic repoussée par le gardien (63), Marchisio a creusé l'écart à treize minutes de la fin d'un tir imparable. Le Monténégrin allait enfoncer le clou à la 83e, profitant du découragement et de l'épuisement du Celtic. Le match retour ne sera qu'une formalité.