-
Les bidasses d'Alger accouchent d'une ânerie de trop: Le visa pour tout Marocain désireux de se gargariser de "l'Eldorado" algérien
-
Partenariat Maroc-ONUCT. Un engagement continu pour la sécurité et la stabilité en Afrique
-
Le PM palestinien salue les efforts soutenus de Sa Majesté le Roi en faveur de la cause palestinienne
-
Mise en avant à New York de la vision de SM le Roi pour le développement de la coopération Sud-Sud
-
Le CSEFRS publie son rapport annuel au titre de l'année 2023
Mieux, il estime que ces cooptations sont réduites puisqu’elles concernent seulement quatre cas dont le choix a été opéré selon une procédure électorale accréditée par les instances du parti.
Bilal Talidi a affirmé, en outre, que cette opération s’est déroulée dans le respect de l’étique, loin de toute considération mercantiliste et en rupture totale avec la logique de la transhumance politique. Pour lui, le PJD est convaincu que la lutte contre « la mainmise » exige aujourd’hui une stratégie fondée sur l’ouverture, non pas uniquement sur les islamistes et les forces nationales et démocratiques mais également sur l’ensemble des forces politiques qui partagent la vision de la réforme et de la lutte contre le « contrôle ».
Pourtant, les faits ne militent pas en faveur de cet argumentaire et rendent caduque une telle analyse. En effet, le PJD s’est ouvert sur d’autres personnes mais pas n’importe lesquelles, car il s’agit des notables et d’autres acteurs en vue dans la société pour conduire les listes du parti dans certaines circonscriptions électorales bien déterminées et jugées à hauts risques. Ainsi, six personnalités ont été approchées par le PJD dans le but de le représenter dans certaines circonscriptions. Tel est le cas de la circonscription de Taounate-Tissa où a été désigné l’homme d’affaires, Bouchta Boussouf, qui avait déserté les rangs du PAM ou celui d’Abderrahmane El Harfi, candidat de l’UC dans la circonscription de Sidi Kacem, qui a délaissé son parti pour le PJD ou de Najib Ouazzani, secrétaire général du Parti Al Ahd Addimocrati, devenu tête de liste du parti de la Lampe à Al Hoceima. Des désignations qui ont été gérées dans la confidentialité la plus totale à l’insu des militants du PJD de crainte de perdre ces nouveaux candidats, objet de pressions exercées par d’autres formations. Une gestion que nombre de militants pjdistes ont critiquée, dénonçant par là même des arrangements dans les coulisses et un manque de démocratie interne au sein de leur parti. D’autres militants n’ont pas hésité à claquer la porte du PJD, notamment à Fès, Marrakech et Kénitra qui ont connu des démissions intervenues en majorité après la finalisation des listes des candidats pour les prochaines élections.
L’argument de front contre « la mainmise » ne tient pas également la route, selon plusieurs observateurs. Ces derniers se demandent comment un tel front peut voir le jour alors que ses composantes émanent de différents horizons hétéroclites voire contradictoires.
Ils se posent également des questions sur la base idéologique qui pourrait rassembler un certain Hammad Kabbaj, salafiste notoire et coordinateur actif dans le réseau des écoles coraniques dirigé par un certain Maghraoui avec un Najib Ouazzani qui vient de tourner le dos au parti du Renouveau et de l’équité et au Parti marocain libéral avec lesquels il avait scellé une alliance initiée depuis des mois ou un certain Abderrahmane El Harfi accusé par Mohamed Sajid, chef de l’UC, de changer de veste pour le PJD, moyennant une autorisation d’exploitation d’une station d’essence délivrée par Abdelkader Amara, ministre PJD de l’Energie et des Mines.
Les observateurs sont unanimes à considérer les dernières cooptations réalisées par le PJD comme des transhumances destinées à instrumentaliser des personnes en quête d’avantages matériels et de promotion politique. Une aberration, selon eux, d’autant plus qu’avec de tels agissements, le PJD accentue l’effritement d’un champ politique national déjà éclaté.