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Le Musée national d’art contemporain de Rabat ouvrira enfin ses portes au public, le 25 septembre prochain, au terme de dix années de construction. La conception de cette bâtisse reflète à l’identité culturelle et traditionnelle marocaine, puisqu’elle a largement été inspirée des bâtiments administratifs monumentaux légués par le Protectorat.
Situé à l’angle de l’Avenue Moulay El Hassan et de l’Avenue Allal Ben Abdellah, cet édifice, conçu par l’architecte Karim Chakor, occupe une superficie de 10.270 m² et se répartit sur trois niveaux : sous-sol, rez-de-chaussée et premier étage. Le premier niveau comporte un parking, un auditorium, une réserve, une chambre forte et d’autres locaux techniques. Le deuxième contient une salle d’exposition temporaire divisible en trois salles, une librairie d’art, une salle pédagogique, un salon d’honneur et un restaurant. Pour ce qui est du 3ème niveau, il comprend une salle d’exposition permanente, une médiathèque et une administration.
Ce musée, dont le coût d’investissement s’élève à 200 millions de dirhams, s’inscrit dans le cadre des équipements culturels d’envergure de la ville de Rabat et de tout le Royaume. Il a pour mission, d’une part, de sensibiliser et d’initier un large public à la création artistique nationale et étrangère. Et d’autre part, de contribuer activement à la promotion de l’art marocain, à sa diffusion et à sa conservation pour les générations futures. Il rassemblera donc les différents courants marquants du paysage pictural marocain et participera activement à la dynamique culturelle du pays, tout en favorisant les échanges entre le public et les artistes.
Les responsables de cet établissement s’activent pour réussir l’exposition inaugurale intitulée "100 ans de création". Pendant 12 mois, cette exposition retracera l’histoire de l’art marocain de 1914 à 2014, à travers plus de 300 œuvres, qui seront exposées par ordre chronologique.
«C’est avec une immense satisfaction que le Syndicat des plasticiens marocains a reçu la nouvelle de l’imminente inauguration du Musée national d’art contemporain à Rabat», indique un communiqué dudit syndicat. « En effet, ce projet, institué en application des Hautes directives de S.M le Roi Mohammed VI, constitue un véritable chantier culturel et civilisationnel et traduit la Haute et constante sollicitude Royale envers la culture en général et les arts plastiques en particulier. Il reflète également l’engagement du Souverain à promouvoir ces arts en tant que piliers du développement durable et intégré », précise-t-on dans le même communiqué.
Il est à souligner que ce musée est le deuxième du genre au Maroc après celui de Tanger inauguré en 1990. Au total, ce sont quelque 16 musées qui existent au Maroc, dont les plus importants demeurent ceux de Rabat, avec notamment le Musée archéologique et le Musée ethnographique des Oudayas.
Par ailleurs, la commission en charge de désigner le directeur du musée a choisi de nommer Abdelaziz Idrissi, archéologue de formation, ancien conservateur du Musée de la Casbah de Tanger et actuel délégué régional du ministère de la Culture dans la ville du Détroit. Ladite commission était composée de cinq membres, dont l’anthropologue Ali Amahan, l’universitaire et critique d’art, Moulim El Aroussi et l’architecte Tarik Kabbaj.
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