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Cette formation politique qui réunira son instance suprême les 11, 12 et 13 juin prochain au complexe Moulay Abdallah, à Rabat, a fait vœu de changement et de modernité. Mais attention, pas n’importe quelle modernité. Comme l’expliquera un militant, les harakis ont choisi de « pétrir le pain de la modernité avec la farine de la tradition »… La formule est puisée au plus profond du terroir et résume à elle seule toute la difficulté à rompre avec les anciennes méthodes.
En tout cas, la démocratisation des structures à travers l’élection de toutes les instances –du local au national- fait son entrée au MP. Ce sont les urnes qui trancheront. Ceux et celles du Mouvement populaire sont formels : la démocratisation de la gestion de leur famille politique ne sera plus un slogan. La démocratie va désormais s’installer, à tous les étages. Les prérogatives et les responsabilités de ceux qui décident et ceux qui exécutent les décisions, autrement dit le conseil national et le bureau politique, vont être clairement définies par les nouveaux statuts du parti qui seront soumis aux congressistes. L’égalité des chances des militants est même présentée en promesse solennelle.
A l’occasion de la tenue de ce 11ème congrès, l’identité politique et idéologique du Mouvement populaire va être officiellement proclamée et assumée. Le MP appartient à la famille libérale, défend l’économie de marché, la libéralisation, la mondialisation. Si la dimension amazighe des harakis est assumée, elle n’est plus brandie en signe distinctif pour être « traitée » dans le volet culturel des travaux préparatoires du congrès.
Les préparatifs du congrès vont bon train et les harakis ont bien l’intention de ne pas rater ce rendez-vous. 2500 congressistes sont attendus pour participer à ce méga-congrès. Les dirigeants du MP seraient-ils en train de baliser le terrain pour revenir de plus belle aux commandes du pouvoir ? L’accusation est balayée d’un revers de la main. « Les congressistes ont été accrédités selon des critères rigoureux et des calculs de pondération », explique Said Ameskane.
Entre démission, départ et nomadisme, le conseil national, dont les membres sont d’office congressistes, est lui aussi sous les feux des critiques de voix harakies dissidentes. « La liste des membres du conseil national est en train d’être actualisée. Pour l’heure Dieu seul sait qui en sont les membres. Nous avons constitué des commissions sur le terrain pour arrêter de manière définitive les membres de cette instance », soutient ce membre dirigeant du MP.
En attendant, ce jeudi matin les harakis ont entonné la partition de l’unité. Lahcen Haddad, le membre du BP démissionnaire, est bel et bien présent et préside la commission politique. « Mohamed El Fadili ne fait partie d’aucun mouvement contestataire qu’il a condamné haut et fort mercredi soir et assiste à toutes les réunions autant que MM. Mourabit et Maouni. Je ne comprends plus rien à leur assiduité aux travaux préparatoires et aux déclarations faites à la presse. Peut-être que les nouvelles méthodes de démocratie et de transparence adoptées par le Mouvement populaire font peur à certains qui craignent de perdre leurs positions ! », s’exclame le président de la commission préparatoire du congrès, Mohamed Hassan Serghni.
Il n’empêche que MM Fadili, Maouni et Mourabit se sont fait porter pâles à la conférence de presse donnée par le comité préparatoire du congrès. Le feuilleton des voix dissonantes et du double discours continue de plus belle.