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Cette stratégie consiste, selon la même source, à inverser la tendance à la hausse du nombre de tués et de blessés graves par an, en réduisant leur nombre de manière durable et continue. Des propos à en mourir de rire puisque l’échec de la stratégie gouvernementale est plus que palpable de l’aveu même du ministre de tutelle qui a reconnu que le Maroc demeure dans l’incapacité de descendre sous la barre fatidique des 4.000 morts par an.
En effet, les phases successives de la mise en œuvre de Plan stratégique intégré d’urgence (PSIU) depuis son entrée en vigueur en 2005 se sont soldées par des résultats décevants. Ainsi, lors de la mise en œuvre de la première phase de ce plan, le nombre de tués a atteint 3.754, puis 3.838 en 2007 avant de franchir la barre des 4.000 victimes en 2008.
Même constat lors de la deuxième phase où le nombre de morts va dépasser les 4.000, soit une hausse de 6 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Une augmentation qui a touché également le nombre d’accidents (+18,5 %, soit plus de 70.000 accidents l’année dernière).
Aujourd’hui, la troisième phase du PSIU s’étalant sur les années 2013-2016 ne s’annonce pas rose.
Les dernières statistiques officielles indiquent que le nombre d’accidents s’est élevé, durant la période allant de la fin du Ramadan dernier jusqu’à aujourd’hui, à 11.543, soit une hausse de 4,03% dont 243 accidents mortels (+0.83%). Les taux de blessés graves et légers ont eux aussi respectivement augmenté de 13% et 5% durant cette même période. Des chiffres qui rappellent le bilan dramatique de 2012 qui a enregistré 61.863 accidents, provoquant le décès de 3.767 usagers de la route, 10.939 blessés graves et 82.238 blessés légers.
Pourtant, au pays des aveugles, les borgnes sont rois. En effet, le Maroc peut se vanter d’un bilan moins dramatique que certains pays africains. C’est le cas de Madagascar qui figure parmi les pays qui possèdent un taux de mortalité dû aux accidents de la route parmi les plus élevés du monde et qui est de l'ordre de 33,7% sur 100.000 habitants. Le Niger dépasse cette performance avec des taux qui avoisinent les 40%. Des résultats qui n’ont rien de surprenant. Des statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indiquent que 22 personnes meurent toutes les 60 minutes en Afrique des suites d’accidents de la circulation soit, en une année, près de 200.000 décès. Cette organisation estime que les décès dus aux accidents de la route auront augmenté de 80% d’ici 2020.
Ces accidents touchent, en grande partie, des personnes âgées de 5 à 44 ans sans compter leur coût qui fait perdre au continent 10 milliards de dollars chaque année, soit 2% de son Produit national Brut.