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Ainsi, le continent africain s’impose comme le champion incontesté et incontestable de l’optimisme avec 75% des répondants estimant que l’année 2015 s’annonce meilleure que 2014, talonné de près par l’Asie (63%) là où le scepticisme gagne une Europe encore et toujours engluée dans sa crise avec 42% des sondés pensant que la situation ne devrait pas connaître d’évolutions majeures et où 26% s’attendent même à ce qu’elle se dégrade. Si le monde semble tendre timidement vers l’espoir avec une moyenne 53% des enquêtés qui voient se profiler une année meilleure.
Les Marocains se veulent moins timorés et voient la vie en rose avec 3/4 des répondants qui anticipent une année faste. De ce point de vue, on remarque un contraste saisissant entre pays développés qui, de par leur financiarisation, se sont retrouvés plus durement touchés par la crise économique et pays en voie de développement qui ont su se relever plus rapidement.
Il faut dire aussi que la tendance à l’optimisme ou au pessimisme va de pair avec l’anticipation d’une croissance, d’un tassement ou d’un déclin de l’activité économique et l’on se retrouve ici avec la même « dreamteam » pour « truster » les premières places de notre classement. De fait, si à l’échelle mondiale, 42% de nos participants escomptent une année prospère contre 32% qui se préparent au pire, par région, c’est encore une fois sans surprise les Européens qui arrivent premiers au rang des sceptiques avec 44% des répondants qui prévoient une stagnation de l’activité ou encore, à 40% qu’elle se dégrade davantage a contrario de l’Afrique, nouveau réservoir de croissance, où 70% des avis anticipent une croissance économique. Au Maroc, les indicateurs sont là aussi au vert, là où la population commence à entrevoir les retombées des multiples investissements consentis et où, près de 3/4 des sondés s’attendent à une année économiquement prospère.
Sur cette base, il nous est permis de constater que les pays du Sud dépendent de moins en moins de la consommation des pays du Nord du fait d’une consommation intérieure en hausse et d’une facilité accrue à trouver des marchés de substitution pour écouler leurs productions.
Toutefois, pour trouver le bonheur, il apparaîtrait judicieux d’élire résidence dans une île paradisiaque (quelle surprise !!) considérant que 93% des sondés au Fiji, record d’audience, s’estiment heureux.
L’Afrique, encore et toujours au rang des bons élèves, arrive seconde de notre classement selon l’indice du bonheur de la population avec 83% des répondants qui partagent leur joie, loin, très loin du voisin européen, décidément bien décidé à jouer les rabat-joie cette année et premier au rang des mécontents avec ses 12% de malheureux. Le Maroc fait, pour sa part, honneur à sa réputation de pays jovial et à ses racines africaines si l’on considère que 4/5 des sondés se déclarent heureux dans « le plus beau pays au monde ».
Plus étonnant, la population des Etats-Unis, dont les superproductions hollywoodiennes nous vendent à outrance cette image du GI, montre aujourd’hui une grande lassitude quant à ce rôle de gendarme du monde qu’ils jugent comme premier coupable de leurs déboires économiques.