Après avoir gagné trois places dans l’Indice mondial des technologies d’information et de communication, établi par le Forum économique mondial (World Economic Forum) (WEF) en 2013, le Maroc vient de perdre 10 places dans l’édition 2014 du «Global Information Technology Report 2014». Se positionnant au 89ème rang l’année dernière, le Maroc a difficilement pu se maintenir dans le Top cent (99ème rang).
Ce rapport du WEF qui mesure l’environnement général de l’exploitation des nouvelles technologies de l’information (NTIC), la disponibilité et l’accès aux infrastructures, a, en effet, dévoilé les défaillances du Maroc dans ce domaine.
Selon l’édition 2014 dudit rapport, le Maroc peine à créer un contexte favorable à l’innovation et au développement de l’esprit d’entreprise, ce qui freine le développement des NTIC.
Si le progrès encourageant réalisé par le Maroc en termes d’extension de la connectivité Internet, lui avait permis d’évoluer positivement dans ce classement, cette année, selon les auteurs dudit rapport, la régression du Maroc résulte essentiellement de la lenteur constatée dans le développement des infrastructures nécessaires à l’implantation et à l’amélioration des nouvelles technologies.
Dans ce sens, les experts du WEF ont mis l’accent sur l’une des entraves majeures de l’essor des NTIC au Royaume, à savoir le contexte global peu favorable à l’innovation et au développement de l’esprit d’entreprise. Un sous-indice dans lequel le pays a été classé 88ème au niveau mondial.
Pour ce qui est des autres freins soulignés dans ledit rapport, il y a lieu de citer, entre autres, «une faible compétence» en matière des nouvelles technologies qui a valu la 111ème place au Maroc et un «impact socioéconomique» réduit. S’agissant de ce dernier sous-indice, il est à signaler que le Maroc a été classé respectivement 115ème et 123ème en termes d’impact social et économique.
Le rapport a également pointé du doigt le retard significatif accusé par le Royaume en ce qui concerne l’essor du e-business, malgré les efforts réalisés. Tout en louant l’utilisation massive d’Internet (plus de 50% de la population est connectée (57e rang mondial), les auteurs de ce classement indiquent que l’usage de cet outil demeure majoritairement «individuel» et qu’il ne constitue pas un moteur de développement. Et d’ajouter que l’utilisation des NTIC fait défaut également en termes d’e-administration et des services du gouvernement.
Selon les chercheurs, les structures dirigeantes au Maroc semblent « à la traîne » en termes de promotion de produits online, ce qui classe le pays à la 125ème place.
Par ailleurs, en comparaison avec les pays de la région, le Maroc se trouve dépassé de loin par les pays du Golfe notamment le Qatar (23ème) et les Emirats arabes unis (24ème).
En Afrique du Nord, le Maroc occupe la 3ème place derrière la Tunisie (87ème) et l’Egypte (91ème) mais loin devant l’Algérie (129ème) et la Libye (138ème).
Au niveau mondial, la Finlande, Singapour, la Suède, les Pays-Bas et la Norvège, font dans l’ordre le Top 5 des nations les plus favorables au développement des NTIC.