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« L’ensemble des professionnels sont contre cette hausse des prix et refusent la mise en application du système d’indexation », nous a déclaré Moustafa Lkihal, secrétaire général de la Fédération nationale des professionnels du transport (FNPT). Même son de cloche de la part de Moustafa Chaaoun, secrétaire général du Syndicat marocain des professionnels du transport (SMPT). Celui-ci estime que ces hausses ne sont pas les bienvenues. « On n’est pas prêts à supporter d’autres hausses alors qu’on n’arrive même pas à digérer celles qui ont eu lieu il y a un an », nous a-t-il indiqué avant d’ajouter : « Cette nouvelle hausse fragilise ce secteur déjà en difficulté et amplifie le risque d’une concurrence du transport illicite».
Des propos que partagent parfaitement Abdelhadi Samad, secrétaire général du Conseil régional des taxis de Casablanca (CRTC). Selon lui, le timing de ces hausses va compliquer davantage la situation des professionnels. « On a plusieurs dossiers sociaux en stand-by depuis 2007 et qui attendent d’être résolus. Les nouvelles augmentations ne font que reporter la solution de ces dossiers à une date indéterminée », nous a-t-il expliqué.
Le comble, c’est que ces augmentations ont été instaurées sans un dialogue préalable avec l’ensemble des professionnels. « On a appris la nouvelle comme tout le monde. En effet, aucun ministère n’a pris la peine de s’asseoir avec nous et de nous expliquer la décision du gouvernement », nous a précisé Mustapha Chaaoun. Et de préciser: « L’Exécutif a même fermé la porte du dialogue depuis fort longtemps ».Même jugement de la part de Lkihal qui nous a affirmé qu’aucun contact n’a été établi avec les responsables concernant ce sujet. « Les propos d’Idriss Azami Al Idrissi, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances chargé du Budget, sur une réunion avec les professionnels ne sont que des mensonges. Si dialogue il y a, c’est uniquement au niveau des syndicats affiliés au PJD », nous a-t-il confié.
De son côté, Abdelhadi Samad nous a indiqué qu’il y a eu certes des contacts mais seulement avec le ministère de l’Intérieur. « On a reçu des appels du département de Mohand Laenser concernant la mise en place d’un système d’indemnisation spécial pour les professionnels du secteur du transport, mais on a préféré ne pas donner suite à cette proposition puisqu’on ne croit plus aux promesses de ce ministère », nous a-t-il expliqué avant de poursuivre : « On a eu notre claque des promesses non-tenues comme celles afférentes au dossier de la sécurité sociale en stand-by alors qu’une loi a même été promulguée dans ce sens ». En effet, les professionnels du secteur du transport routier déplorent le retard enregistré au niveau de la mise en œuvre des engagements concernant le volet social promis par Karim Ghellab, ancien ministre de l’Equipement et des Transports, avant l’entrée en vigueur de la loi 52-05 destinée à garantir certains droits et avantages sociaux aux chauffeurs professionnels. A ce propos, ils rappellent, à titre d’exemple, que seuls 50.000 salariés en activité dans le secteur du transport sur 300.000, bénéficient de la couverture sociale et que les deux tiers des employés, soit 200.000 personnes, constitués de non salariés (travailleurs indépendants, conducteurs des taxis…) ne bénéficient d’aucune couverture sociale. Et que près de 90% des entreprises de transport refusent de déclarer leurs conducteurs à la Sécurité sociale malgré les risques du métier.