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Mais qu’en est-il du sort du reste des Syriens qui se trouvent dans la même situation, à savoir les 40 personnes dont huit femmes et 16 enfants qui ont été refoulées par les autorités d’Alger vers la ville de Figuig et abandonnées à leur sort ? « Nous sommes en train de suivre avec intérêt les derniers développements de la situation dans l’attente de lui trouver une solution. Nous avons réitéré notre demande aux autorités marocaines afin de leur acheminer l’aide humanitaire nécessaire».
De son côté, Abdelkrim Benatiq, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration, a indiqué lors d’une conférence de presse organisée jeudi à Rabat que les Syriens bloqués se trouvent actuellement sur le territoire algérien et que leur sort dépend de l’Etat algérien et des instances onusiennes dont le HCR algérien. A ce propos, il a appelé les autorités algériennes à assumer leurs responsabilités politique et morale envers ces demandeurs d’asile syriens tout en précisant qu’il ne faut pas exploiter leur situation pour créer un problème tout au long des frontières entre les deux pays. Mieux, l’intervenant a souligné que ce dossier est sensible et exige un travail en commun entre les deux pays loin de toute logique de confrontation.
EuroMed Droits, réseau de 80 ONG et institutions travaillant sur les droits humains dans plus de 30 pays de la région euro-méditerranéenne, a estimé, pour sa part, dans un communiqué publié dernièrement, que la fermeture de la frontière entre les deux pays et sa militarisation entraînent des violations des droits humains, notamment le droit pour les personnes réfugiées d’obtenir protection.
Concernant la crise actuelle, le réseau estime que toutes les personnes bloquées relèvent du droit d’asile et peuvent, à ce titre, voir leur situation examinée dans le cadre de la nouvelle politique migratoire mise en place par les autorités marocaines.
Dans ce sens, il a appelé les autorités marocaines et algériennes à assurer de toute urgence la protection des personnes réfugiées dans le plein respect du droit international et à permettre à toutes les personnes maintenues à la frontière l’accès à des soins de santé appropriés, à une solution d’accueil pérenne et à un examen rapide de leur situation personnelle en vertu du droit d’asile.
EuroMed Droits rappelle que le droit international impose à tous les Etats le respect inconditionnel du droit à la vie, à la dignité humaine, à la protection contre des traitements inhumains et dégradants, ainsi qu’au respect de l’intérêt des enfants.