Le Maroc et l’UE main dans la main

Comme à l’accoutumée, la conférence de presse annuelle de l'ambassadeur de l'Union européenne, Rupert Joy a été tenue récemment à Casablanca, pour dresser le bilan et faire état du plan d’action à venir. «Le Maroc et l’Union européenne travaillent ensemble sur un socle commun de valeurs, de défis et d’intérêts mutuels. Nous nous félicitons de la solidité et la pérennité de notre relation afin d’affronter ensemble les grands chantiers qui nous attendent», tels ont été les maîtres mots de l’ambassadeur de l’UE, lors de cet événement intitulé «Bilan 2014 du partenariat UE-Maroc et perspectives 2015». 
Le la est ainsi donné par M. Joy qui a déclaré dans la foulée que si 2014 a été une année exceptionnelle pour la coopération financière entre l’UE et le Maroc, 2015 s’annonce comme une année d’action. Dans ce sens, il a précisé que l’année dernière a été unique en son genre de par ses plusieurs nouveaux programmes signés pour un total de 373 millions d’euros et dans le pipe, ceux à venir promettent également d’être remarquables avec l’adoption d’un nouveau cadre de programmation pour la période 2014-2017 d’un montant compris entre 728 millions et 890 millions d’euros, soit entre 8 et 10 milliards de DH. 
En détail, il a été question, dans le domaine énergétique à titre d’exemple, de l’accompagnement de l’UE du programme solaire marocain par des engagements financiers importants au bénéfice de Noor I, II et à venir III, pour une enveloppe budgétaire de 120 millions d’euros. M. Joy a indiqué également que l’UE a soutenu le programme éolien intégré, avec un financement  qui contribuera à la construction des trois parcs éoliens de Tanger II, Midelt et Jbel Lahdid pour une puissance globale d’environ 450 MW. 
De fil en aiguille, l’ambassadeur a évoqué le changement climatique et ses conséquences qui sont au cœur des priorités de l’Union européenne et celle-ci se félicite d’ailleurs, que le Maroc accueille en 2016, la 22ème COP (conference of the parties).
Par ailleurs, M.  Joy n’a pas manqué de rappeler que 2014 a été marqué par la ratification du protocole de pêche et sa mise en œuvre, appuyé par 40 millions d’euros par an. «L’UE accède ainsi aux ressources non exploitées par la flotte marocaine, dont une partie sera économiquement valorisée au Maroc. 
L’UE fournit également un appui substantiel à la stratégie Halieutis. L’objectif mutuel demeure une valorisation optimale des ressources tout en préservant la durabilité», souligne-t-il.
Aussi, le plan du commerce n’était pas en reste des priorités du  partenariat puisque l’ambassadeur a mis en exergue que l’UE et le  Royaume ont franchi un pas en concluant un accord sur la protection des indications géographiques, qui servira les intérêts des agriculteurs et des industriels tant au Maroc que dans l’UE, en favorisant les échanges commerciaux de produits agricoles et alimentaires. 
S’agissant de l’accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) entre le Maroc et l'UE, M.  Joy a noté que les négociations ont connu également des progrès avec la tenue de deux rounds. Il a signalé, dans ce sens, que le  Royaume conduit actuellement une étude d’accompagnement qui a nécessité une pause temporaire dans les négociations. Pour l’ambassadeur, la priorité de l’UE reste d’établir un calendrier pour la reprise des négociations, car elle demeure convaincue que l’ALECA est un moteur pour l’intensification des relations économiques et pour la compétitivité du Maroc.
Et de conclure que l’UE et le Maroc œuvrent main dans la main pour participer à l’édification d’une société plus synchronisée avec les défis de ce XXI ème siècle.