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Cet Indice d’ouverture des visas en Afrique qui mesure le degré d’ouverture des pays africains en examinant leurs exigences à l’entrée des citoyens des autres pays d’Afrique indique que, pour la première fois, les Africains peuvent voyager, en moyenne, vers plus de 27 pays sans visa ou avec un visa à leur arrivée. Ils ont ainsi un accès libre à plus de la moitié du continent.
Le rapport montre également que 47 pays ont amélioré ou maintenu leur indice d’ouverture des visas en 2019 et que les voyageurs africains n’ont plus besoin de visa vers un quart des autres pays africains, que l’exemption de visa n’était possible que dans un cinquième du continent en 2016 et qu’à ce jour, 21 pays africains offrent des facilités de voyage, grâce aux eVisas.
En 2019, souligne le rapport, les pays les plus performants en matière d’ouverture des visas figurent parmi les pays les plus attractifs en termes d’investissements directs à l’étranger et bénéficient d’un fort taux de croissance, y compris dans le secteur du tourisme. Ainsi, avec leur politique d’exemption de visa pour tous les visiteurs africains, les Seychelles et le Bénin restent les deux premiers pays d’Afrique en matière d’ouverture des visas.
Cependant, explique-t-on, malgré les avancées, les voyageurs africains doivent encore obtenir un visa pour voyager dans un peu moins de la moitié du continent.
A ce classement, le Maroc ferme la marche avec six autres pays en situation de guerre ou d’instabilité chronique.
En termes d’ouverture, il est, en effet, classé 46ème puisqu’il impose ce précieux sésame à 47 pays du continent et n’en dispense que 6.
Des pays de l’UMA, il est aussi le moins bien classé puisqu’il se situe derrière la Mauritanie (10ème), la Tunisie (27ème) et l’Algérie (46ème).
Un tel classement, en fait, interpelle la stratégie de déploiement économique que notre pays est en train de mener sur le continent africain.
«L'offre marocaine est unique, de par son caractère multidimensionnel : elle est économique, sécuritaire, religieuse et technique. Mais elle est aussi, et surtout, humaine et sincère», avait précisé à ce propos le chef de la diplomatie marocaine dans un entretien à «Jeune Afrique», en rappelant les nombreuses visites que le Souverain a effectuées en Afrique et les multiples accords qui lient le Royaume à nombre de pays du continent ainsi que son retour au sein de l’Union africaine, son adhésion à la ZLECA et sa demande d’adhésion à la CEDEAO.
Cette inébranlable volonté d’ouverture et de coopération tous azimuts du Maroc sur son environnement continental s’articule aussi autour d’un important volet humain que confortent l’accueil et la formation des étudiants africains et une nouvelle politique de migration et d’asile menée tambour battant depuis un certain temps déjà.
Tout cela nécessite une libre-circulation des personnes et des biens et une liberté de travail et d’établissement à même de pouvoir conforter les relations et les échanges bilatéraux dans le cadre d’une coopération Sud-Sud mutuellement bénéfique. Ce que les données de l’Indice d’ouverture sur les visas en Afrique semblent infirmer.