-
Les bidasses d'Alger accouchent d'une ânerie de trop: Le visa pour tout Marocain désireux de se gargariser de "l'Eldorado" algérien
-
Partenariat Maroc-ONUCT. Un engagement continu pour la sécurité et la stabilité en Afrique
-
Le PM palestinien salue les efforts soutenus de Sa Majesté le Roi en faveur de la cause palestinienne
-
Mise en avant à New York de la vision de SM le Roi pour le développement de la coopération Sud-Sud
-
Le CSEFRS publie son rapport annuel au titre de l'année 2023
Même s’il a reçu la même note que l’année dernière, c’est-à-dire 37 sur 100 points, le Maroc a perdu « dans le classement mondial quatre rangs en passant du rang 87 en 2012 à 91 cette année. Le nombre de pays évalués cette année est de 177, soit un pays de plus que l’année dernière (il s’agit en l’occurrence du Soudan du Sud)», selon le communiqué de presse présenté au début de la conférence de presse organisée en l’occasion par Mohamed Sadok, secrétaire général de Transparency Maroc. Et d’ajouter : « L’IPC de cette année confirme la place du Maroc dans la catégorie des pays où sévit une corruption endémique ».
Au niveau du monde arabe, le Maroc occupe la 9ème position après les Emirats arabes unis (26ème rang mondial), le Qatar (28ème), Bahrein (57ème), Oman (61ème), l’Arabie Saoudite (63ème), la Jordanie (66ème), le Koweït (69ème) et la Tunisie (77ème). Il se positionne avant Djibouti (94ème), l’Algérie (94ème), Bénin (94ème) et l’Egypte (114ème). Par ailleurs, le Royaume occupe la 17ème place au niveau du continent africain. A ce propos, Mohamed Sadok a déploré la stagnation du Maroc tandis que d’autres pays africains avancent comme c’est le cas du Sénégal.
Selon les responsables de Transparency Maroc, cette situation résulte de « l’absence de volonté de lutter contre ce fléau. Les pouvoirs publics, dépourvus de toute stratégie pour mener le combat contre la corruption, se cantonnent dans un discours stérile et entretiennent l’impunité ».
Dans ce sens, Mohamed Sadok a sévèrement critiqué le gouvernement qui s’est contenté de mener une campagne de communication « coûteuse et contre-productive » et de « culpabiliser les citoyens », alors qu’il dispose de tous les moyens et leviers pour enquêter et combattre la corruption.
Il a affirmé également que l’Association n’a bénéficié des subsides publics qu’à deux reprises. Notamment une subvention de 40.000 dirhams émanant du ministère de l’Education nationale en 2004 qui a mis un fonctionnaire à la disposition de l’Association entre 2003 et 2013, date d’expiration de son contrat. « Et lorsque nous avons demandé le renouvellement de ce contrat, le ministère a refusé», a-t-il précisé.
A noter que, depuis l’année dernière, Transparency international a changé de méthodologie en passant d’une échelle de 0-10 à 0-100. C’est-à-dire que si un pays obtient la note 0, cela signifie qu’il est « perçu comme extrêmement corrompu » et s’il reçoit 100, dans ce cas il est « perçu comme extrêmement intègre ».
Les pays les plus « intègres » sont le Danemark et la Nouvelle Zélande avec 91 points. « Ils sont soutenus, selon TM, par un très bon accès aux systèmes d’information, et des codes qui régissent les comportements des responsables publics ». Les lanternes rouges sont l’Afghanistan, la Corée du Nord et la Somalie.
L’Association, acteur de la société civile, n’est pas dotée de moyens dont dispose l’Etat, comme l’a souligné Mohamed Sadok. Elle compte lancer une campagne de communication à partir du 9 décembre, Journée mondiale contre la corruption, sous le mot d’ordre « Non à l’impunité ! ». Selon Michèle Zirari, secrétaire adjointe de TM, ce mot d’ordre est « le meilleur », car elle croit, en tant que professeur de droit pénal à Rabat, que c’est « l’impunité qui favorise la corruption » et c’est « la sanction qui nous aide à lutter contre ce fléau ».
Cette campagne prendra la forme de spots (en trois langues : arabe, amazigh et français) diffusés par les sept radios les plus écoutées, des interviews avec les membres dirigeants de l’Association qui seront mis en ligne sur le site web de TM, et enfin une campagne d’affichage urbaine à Rabat et Casablanca.
Sion Asidon, membre dirigeant de l’Association, a affirmé que Transparency international mènera prochainement une campagne internationale pour dénoncer les responsables qui ont pillé les deniers publics et les ont transférés vers des paradis fiscaux.
Pour sa part, Ali Sedki, également membre dirigeant de cette ONG, a présenté la deuxième édition du programme « Paroles urgentes ». Il s’agit d’une caravane artistique de lutte contre la corruption qui démarrera le 29 décembre et traversera les villes de Benguerir, Safi, Sidi Bennour, Azemmour et El Jadida. Selon lui, cette manifestation vise à sensibiliser la jeunesse par le biais de l’art (halqa, slam, théâtre de rue, music’art) à la gravité de la corruption.