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Le «Maroc a tout pour plaire, surtout aux jeunes diplômés qui n’ont pas peur des responsabilités», a soutenu le mensuel sur un ton on ne peut plus rassurant, invitant implicitement cette catégorie sociale à migrer au Maroc pour y trouver un travail.
La proximité géographique avec le marché européen et l’Hexagone, la stratégie de montée en gamme et de diversification de la production, la stabilité politique, la croissance économique, le français parlé… seraient, selon le journal, autant de motifs qui pourraient inciter ces derniers à venir chercher du travail au Maroc.
A en croire la revue du Groupe Prisma Media, il ne fait aucun doute que le Maroc constitue une véritable aubaine pour les diplômés français en quête d’emplois. D’autant plus que «les méthodes de travail à la française y sont très appréciées» et que «les carrières sont souvent rapides », fait observer le magazine sur son site Internet.
« En plus des entreprises françaises, notamment implantées à Casablanca et Tanger, de grandes sociétés marocaines - OCP (chimie), SNI (finance, tourisme, immobilier, énergie...) – embauchent », a assuré le journal. Et ce n’est pas tout. Il est, par ailleurs, rappelé à toute fin utile que la France est le deuxième partenaire commercial du Maroc après l’Espagne et, surtout, qu’elle « y a implanté 750 filiales (dont 36 entreprises du CAC 40) qui emploient plus de 80.000 personnes ».
Autre argument avancé par le journal : «de nombreuses sociétés marocaines sont dirigées par des entrepreneurs français, ou à capitaux français».
Pour prendre la température et tisser quelques liens professionnels, le journal invite les Français qui rêvent de réaliser leur première expérience professionnelle à l’étranger à profiter de la prochaine Conférence mondiale sur le climat (COP22) prévue cette année au Maroc.
Explication : «la conférence mondiale internationale sur le climat se tiendra du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech et, comme Rio lors des jeux Olympiques, le pays devrait avoir besoin de main-d’œuvre pour accueillir les délégations du monde entier», peut-on lire sur le site du magazine.
Ainsi, les diplômés sont invités à se tenir à l’affût d’autant plus que, «d’autres manifestations d’envergure internationale sont susceptibles de favoriser le recrutement temporaire dans les mois à venir, comme, par exemple, le Web Summit de Lisbonne, du 7 au 10 novembre», a poursuivi le journal.
Notons que parmi les secteurs porteurs relevés dans cet article, paru dans la rubrique «Carrière & Management», le journal cite : la banque, l’offshoring, l’industrie, l’automobile, la communication, les ressources humaines, l’immobilier, la pharmacie, l’électronique et l’aéronautique, entre autres.
A titre de rappel, le journal précise que: «le roi Mohammed VI veut faire du Maroc un pays émergent. Le Royaume complète ainsi son développement sectoriel (agriculture, tourisme, pêche, pôles de compétitivité) par une dynamique de développement régional vers l’Afrique subsaharienne, pour générer de nouvelles sources de croissance ». Autrement dit, le Maroc aurait des besoins en main-d’œuvre pour atteindre cet objectif. Une main-d’œuvre sans doute française.
Enfin, dans le cas où la croissance devrait fortement baisser – entre 2 et 3% –, en 2016, le journal assure que l’économie marocaine « continuera d’être soutenue par l’activité manufacturière, les services, l’export et le tourisme (10% du PIB) ».
Il faut toutefois constater que si le marché national présente vraiment des opportunités d’emploi pour les jeunes diplômés français, le journal a omis de signaler que la situation des jeunes diplômés marocains reste globalement préoccupante.
En effet, comme l’a relevé le mois dernier le Haut-commissariat au plan (HCP) dans une de ses enquêtes, le taux de chômage des jeunes s’est accru entre le deuxième trimestre de l’année 2015 et la même période de 2016, passant de 20,5% à 21,5%. D’après le HCP, l’analyse des principales caractéristiques du chômage révèle que plus de huit chômeurs sur dix (80,3%) sont citadins (76,8%pour les hommes contre 88,6% pour les femmes); près des deux tiers (63,6%) sont âgés de 15 à 29 ans (62,9% pour les hommes contre 65,3% pour les femmes); près du tiers (31,8%) sont diplômés de niveau supérieur (23,8%pour les hommes contre 50,5% pour les femmes).
Un constat, sans doute, mais qui méritait toutefois d’être mentionné en bonne place dans cet article.