-
Les Marocains soutiennent la lutte contre les déchets plastiques
-
Taux directeur de BAM : Les experts d'AGR anticipent une nouvelle baisse en 2025
-
Relance de la station touristique de Mogador
-
Résilience climatique de l’agriculture : La Banque mondiale approuve un financement de 250 millions de dollars en faveur du Maroc
-
Port de Boujdour: Hausse de 5% des débarquements de pêche
Ainsi, c’est lors d'une conférence de presse dédiée à la présentation des résultats de la cinquième édition de l'enquête internationale sur l'indice du budget ouvert 2015, initiée en partenariat avec International Budget Partnership, que Transparency Maroc a tenu à rappeler que le classement du Maroc est identique à celui de 2012.
De même, ses résultats, présentés par Azeddine Akesbi (Transparency Maroc) et Mohamed Boucetta expert dans le domaine des Finances publiques et recteur de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Kénitra, ont révélé que c’est la totalité des pays de la région arabe qui offre une information minimale sur le budget, mettant en exergue, à ce propos, que l'Egypte est classée à la 90ème place (16/100) alors que le Qatar et l'Arabie Saoudite se trouvent carrément en bas du classement.
«Des progrès et des gains importants pourraient, pourtant, être réalisés à peu de frais si on décide de diffuser des documents existants, de produire certains (le pré-budget, rapports, revue de milieu et de fin d'année) et d'améliorer l'exhaustivité du projet de loi de Finances», signale Transparency Maroc.
A ce titre, M. Akesbi fait savoir que le budget du citoyen élaboré par le ministère de l'Economie et des Finances a contribué à l'amélioration de la situation du Maroc dans le classement mondial.
Et de noter également, dans ce sillage, que 17 pays fournissent à leurs citoyens très peu ou pas d'informations budgétaires, dont le Maroc, précisant que 95 des 102 pays n'offrent pas à la population suffisamment de possibilités de participation au processus budgétaire.
Pour pallier ces lacunes, l'étude recommande ainsi de préparer et publier des documents budgétaires existants, inclure dans les propositions budgétaires des estimations pluriannuelles, mener et publier une analyse de la sensibilité des budgets et consulter le Parlement et le public sur les priorités et les propositions budgétaires.
Parmi les recommandations figure également le fait de mettre à la disposition du public certaines informations et analyses en interne, d’améliorer la qualité et la pertinence de l'information budgétaire, de développer l'indépendance de la Cour des comptes sur le plan stratégique, humain et financier, de mettre en place une équipe de recherche et d'accompagnement indépendante et compétente au service du Parlement et d'établir et développer des mécanismes formels de participation du public et de la société civile au processus budgétaire.
Par ailleurs, l’enquête de l'IBO a permis de dévoiler qu’au niveau mondial, le système budgétaire de 98 pays sur 102 n'est pas transparent. «Tout aussi préoccupant, les 73 pays qui fournissent des quantités insuffisantes d'informations budgétaires représentent 68 % de la population mondiale, dix-sept d'entre eux fournissent à leurs citoyens peu ou pas d'informations budgétaires», fait ressortir le document notant, toutefois, qu'en moyenne, la transparence des finances publiques s'améliore.