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Produit par le Conseil international des sciences sociales (CISS), et publié en collaboration avec l’Unesco, ce Rapport où les efforts déployés en la matière sont cités sur neuf pages, est la première étude complète réalisée sur le sujet depuis une décennie. Des centaines de spécialistes en sciences sociales à travers le monde ont apporté leur expertise à cette publication qui compte dix chapitres consacrés à des sujets tels que les sciences sociales et les défis mondiaux; le paysage des sciences sociales dans différentes régions; les capacités de recherche et la fuite des cerveaux; l’internationalisation; la concurrence dans la société du savoir; la formulation de politiques et les propositions de solutions permettant de renforcer les sciences sociales au moyen de financements supplémentaires, de recherches ciblées, d’une meilleure diffusion et de promotion du multilinguisme et des approches multidisciplinaires.
«Les spécialistes en sciences sociales produisent un travail d’une qualité remarquable et d’une valeur pratique considérable, mais comme le montre le Rapport, c’est souvent dans les régions du monde qui en ont le plus besoin que les connaissances en sciences sociales sont le moins développées» relève la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, dans l’avant-propos du Rapport. «Les efforts consentis dans le domaine des sciences sociales sont également moindres parce qu’ils sont concentrés sur les pays anglophones industrialisés. Ceci limite l’exploration de perspectives et de paradigmes ancrés dans d’autres traditions culturelles et linguistiques».
Ces «divisions dans les savoirs» constituent le thème principal du Rapport mondial sur les sciences sociales 2010, qui étudie la façon dont ces sciences évoluent face à des conditions inégales et des tendances divergentes. Ainsi que le souligne le Rapport, le monde a plus que jamais besoin des sciences sociales pour parvenir à relever les défis majeurs auxquels l’humanité est confrontée, tels que la pauvreté, les épidémies et les changements climatiques. Cependant, en raison des inégalités considérables en matière de capacité de recherche, les sciences sociales ne contribuent pas autant qu’elles le pourraient à cet effort de compréhension.