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Le CSEFRS publie son rapport annuel au titre de l'année 2023
Ce constat concerne également l’Afrique du Nord et l’Asie occidentale, dans ce sens que cette partie du monde dervait tenir ses engagements globaux en matière d’éducation avec un demi-siècle de retard par rapport à l’échéance de 2030 fixée pour les objectifs mondiaux du nouveau Programme de développement durable à l'horizon 2030 (ODD).
En effet, il ressort des tendances actuelles que l’enseignement primaire universel en Afrique du Nord et en Asie occidentale ne sera atteint qu’en 2048, l’achèvement universel du premier cycle de l'enseignement secondaire en 2062 et l’achèvement universel du deuxième cycle de l'enseignement secondaire en 2082.
Intitulé « L’éducation pour les peuples et la planète », le nouveau rapport souligne le potentiel de l’éducation à stimuler la réalisation de tous les ODD. Outre le fait qu’il estime urgent d’accélérer les progrès dans ce domaine, le rapport « montre également que l’éducation doit se transformer en profondeur pour réaliser ce potentiel et faire face aux défis auxquels sont actuellement confrontés l’humanité et la planète », indique l’agence onusienne.
Ainsi, les auteurs du rapport estiment que les systèmes éducatifs de cette région doivent davantage se soucier des questions d’environnement. Et pour cause, « parmi les élèves âgés de 15 ans, 55 % en Jordanie et 62% en Turquie n’ont que des connaissances sommaires en matière d’environnement», ont-ils noté.
Si dans la majorité des pays, l’éducation est le meilleur indicateur de la sensibilisation au changement climatique, le rapport déplore cependant le fait que «les programmes scolaires de la moitié des pays du monde ne font pas explicitement mention du changement climatique dans leur contenu».
Pour la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, il est évident qu’« un changement fondamental s’impose dans la façon dont nous pensons le rôle de l’éducation dans le développement mondial, parce que celle-ci exerce un impact considérable sur le bien-être des individus et la prospérité de nos sociétés».
La patronne de l’agence onusienne estime qu’« aujourd’hui, plus que jamais, l’éducation doit se montrer à la hauteur des défis et des aspirations du XXIe siècle et porte la responsabilité d’encourager les bonnes valeurs et les bonnes compétences pour une croissance durable et inclusive et pour une cohabitation pacifique de tous ».
Autre point relevé dans ce rapport, la protection des cultures minoritaires ainsi que leurs langues que l’Unesco qualifie de porteuses d’informations vitales sur le fonctionnement des écosystèmes.
A ce propos, le rapport fait observer que 40% de la population mondiale reçoit un enseignement dans une langue qu’elle ne comprend pas.
Ainsi, il estime que les systèmes éducatifs doivent veiller à doter chacun de compétences et de connaissances indispensables pour négocier la transition vers des industries plus vertes et trouver de nouvelles solutions aux problèmes de l’environnement.
Concrètement, « cela exige également que l’éducation continue hors des murs de l’école, dans les communautés et sur les lieux de travail, tout au long de l’âge adulte », explique-t-on.
Il faut dire qu’à l’heure actuelle, « deux tiers des adultes dans le monde ne possèdent pas les compétences financières de base, cette proportion atteignant même 87 % au Yémen. Seuls 3 % des adultes en Iran savent utiliser des formules arithmétiques de base dans un tableur. Seuls également 6 % des adultes des pays les plus pauvres de la planète prennent part à des programmes d’alphabétisation », relève le rapport.
Globalement, l’Unesco pense qu’il est impératif que les systèmes éducatifs transmettent des compétences plus poussées et conformes aux attentes des économies en croissance.
Dans la région Afrique du Nord et Asie occidentale, l’agence note que « les effectifs de l’enseignement supérieur sont plus importants dans les matières qui ne suscitent qu’une demande relativement faible sur le marché du travail ». Ce qui explique peut-être, souligne-t-elle, « pourquoi près de 40 % des entreprises – soit la part la plus élevée toutes régions confondues – considèrent qu’une main-d’œuvre ne possédant pas les qualifications adéquates constitue un frein majeur à la croissance ».
Le rapport s’est aussi intéressé aux inégalités dans l’éducation. Aggravées par le creusement des disparités, celles-ci « augmentent le risque de violence et de conflit, ce qui constitue un obstacle majeur au progrès dans la région, empêchant plus de 13 millions d’enfants d’aller à l’école », souligne-t-il.