Après avoir été classé 37ème en 2013, le Maroc a été dégradé à la 42ème dans l’édition 2014 de l’indice de référence de rentabilité des investissements 2014 (Baseline Profitability Index), qui est un classement résultant d’une étude économique globale et de marché, préparée et publiée par le magazine américain Foreign Policy.
A la lumière des facteurs sur lesquels s’est basé Daniel Altman, auteur en chef de cette analyse, pour établir son classement, notamment, la croissance économique, la stabilité financière, la corruption, l'expropriation par le gouvernement, les contrôles de capitaux, …le Maroc s’est trouvé devancé par des pays qui ont des niveaux de développement similaires voire inférieurs mais qui sont plus attractifs en termes d’investissement.
Au moment où il occupe le 42ème rang, trois pays africains figurent au top 10. Il s'agit du Botswana, premier du classement et considéré comme un eldorado d’investissement, du Rwanda (7ème), et du Ghana (10ème) avec de très bons retours sur investissement.
Le Maroc a été également dépassé par d’autres pays africains tels que le Mozambique (17ème), le Burkina Faso (23ème), l’Ethiopie (27ème), le Gabon (33ème), et le Sénégal (40ème). Notons dans ce sillage qu’hormis le Burkina Faso qui a régressé de la 20ème à la 23ème place, l’ensemble des pays africains entrant dans ce classement ont réussi à grimper dans ce ranking.
Par ailleurs, comparativement aux pays arabes, le Maroc, qui a profité de la non-introduction de la Tunisie dans l’index 2014 (14ème en 2013), s’est hissé dans le Top 3 de ceux-ci et s’est illustré également au Maghreb où il occupe une position de choix, loin devant l’Egypte (72ème et 95ème en 2013).
C’est le Qatar, quatrième du classement, qui est désormais le pays arabe où les investissements sont les plus rentables, suivi d’Oman (39ème). L’Arabie Saoudite qui enregistre un indice inférieur à 1 a été reléguée à la 58ème place mondiale au lieu de la 55ème en 2013.
D’une manière globale, quoique dégradé, le Royaume se révèle plus attractif que plusieurs pays développés à l’image du Canada (44ème), de l’Afrique du Sud (46ème), des Pays-Bas (51ème), de la Suède (52ème), de l’Allemagne (68ème) et de la France (83ème).
A noter que le «Baseline Profitability Index», qui fournit à l’échelle mondiale le classement des pays où l’investissement est suggéré, et publié annuellement et référencé par l’expert new-yorkais Daniel Altman, enseignant à la Leonard N. Stern School of Business, s’appuie sur des critères complexes pour effectuer un arbitrage entre les 112 pays analysés.
Outre les paramètres initiaux (croissance économique, stabilité financière, sécurité, taux de corruption, expropriations appliquées par le gouvernement, exploitations par les partenaires locaux et contrôle des capitaux et des taux de change), Daniel Altman a ajouté trois critères fondamentaux et révélateurs, à savoir la croissance de la valeur d’un actif, la conservation de cette dernière lorsque l’actif est détenu, mais également la facilité de rapatrier le produit de vente de l’actif, permettant, selon lui, d’affiner l’étude.