Le Mali, l’instabilité en Libye, l’énergie mais aussi le dossier des moines de Tibéhirine au centre des discussions






Berlins'y refusant, l’idée d’un troisième plan d'aide de l'argent frais des Européens semble désormais exclue


Libé
Lundi 15 Juin 2015

Le Mali, l’instabilité en Libye, l’énergie mais aussi le  dossier des moines de Tibéhirine  au centre des  discussions
L'incertitude domine sur l'issue des négociations entre Athènes et ses créanciers, UE et FMI, qui peuvent déboucher sur de nouvelles mesures de soutien, voire une restructuration de dette, mais aussi dans le pire des cas sur une sortie du pays de la zone euro. 
Si la Grèce arrive à se mettre d'accord à temps avec ses créanciers, elle recevra la tranche de 7,2 milliards d'euros indispensable à sa survie immédiate et pourra rembourser le FMI, payer ses fonctionnaires, les retraites, etc... Le répit sera toutefois de courte durée pour le pays qui a d'énormes besoins de financement et une dette évoluant à des niveaux insoutenables (près de 180% du PIB). 
Un temps évoquée, l'idée d'un troisième plan d'aide -- de 30 à 50 milliards d'euros, voire plus -- avec de l'argent frais des Européens semble désormais exclue, Berlin s'y refusant. 
Il est plus probable qu'Athènes parvienne à s'entendre avec ses partenaires pour prolonger son plan d'aide actuel, -- une durée de neuf mois est évoquée --, afin de s'assurer le soutien vital de la BCE qui offre un coussin de sécurité à ses banques via le dispositif de financement d'urgence ELA. Pendant cette période, Athènes continuerait à recevoir de l'argent du FMI.  Le gouvernement grec aimerait aussi pouvoir puiser dans des fonds non utilisés comme celui de 10,9 milliards pour les banques, et transférer une partie de sa dette détenue par la BCE au fonds de soutien de la zone euro, le MES. La Grèce emprunterait au MES pour racheter les obligations détenues par la BCE. Elle gagnerait par cette opération des échéances de remboursement plus confortables, à un taux plus bas. 
En cas d'accord, le problème de la dette grecque continuera de se poser. Le gouvernement d'Athènes souhaite un geste des créanciers et rappelle qu'en 2012, ils avaient eux-mêmes évoqué des mesures supplémentaires afin "d'assurer une réduction crédible et viable" de la dette, sous certaines conditions. 
Cette promesse a toutefois peu de chances de prendre forme dans l'immédiat: la marge de manœuvre est réduite, les Européens ayant déjà beaucoup fait (réduction des taux d'intérêt, allongement de la maturité des prêts qui dépasse 30 ans en moyenne, mise en place d'un moratoire de remboursement, etc). Un effacement partiel de la dette est prôné par de nombreux économistes mais personne n'est prêt à ce geste, synonyme de pertes sèches, en particulier pour les pays de la zone euro.
L'idée qu'Athènes ne puisse pas rembourser le FMI le 30 juin n'est plus un tabou et a même été évoquée lors d'une réunion de la zone euro cette semaine. Si Athènes manque officiellement son remboursement au FMI, s'ensuivrait probablement une ruée des épargnants et des investisseurs sur les banques, lesquelles se retrouveraient en faillite. 
Le gouvernement pourrait imposer des mesures de contrôle de capitaux et introduire temporairement une devise parallèle, par exemple des "IoU" (de l'anglais I owe you, "je vous dois"), une forme de reconnaissance de dettes. Les "IoU" permettraient de payer les dépenses intérieures, les euros étant réservés au service de la dette. 
Que la Grèce doive quitter le club de l'euro est le scénario auquel personne ne veut croire, tant il saperait les fondations de l'Union monétaire et de l'Europe. Le risque, qui se concrétiserait en cas de défaut grec, serait de créer un phénomène de contagion sur les marchés, qui chercheraient le prochain maillon faible au sein de l'Union monétaire, ouvrant la porte à de nouveaux départs. 


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