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La chute de Konna, au terme des affrontements les plus acharnés depuis le début de l’offensive des combattants touareg et djihadistes, constitue un revers majeur pour les forces gouvernementales. Cette ville représentait le dernier rempart entre les insurgés et Mopti, la principale ville de la région qui est située à une cinquantaine de kilomètres de là et qui constitue la porte du Nord désertique.
Réunis en urgence à New York à la demande de la France, les membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont exprimé jeudi soir leur «profonde inquiétude relative aux mouvements militaires et aux attaques de terroristes islamistes signalés dans le nord du Mali, en particulier la prise de la ville de Konna».
«Cette grave détérioration de la situation menace davantage encore la stabilité et l’intégrité du Mali et constitue une menace directe pour la paix et la sécurité internationales», ajoute le Conseil de sécurité.
Il réitère également son appel au rétablissement de la démocratie au Mali et demande aux Etats membres de l’Onu de «fournir une assistance aux forces maliennes de sécurité et de défense afin de réduire la menace que représentent les organisations terroristes et les groupes qui leur sont associés».
L’ambassadeur français auprès des Nations unies, Gérard Araud, a confirmé de son côté la réception d’un appel à une aide militaire lancé par le gouvernement malien, précisant que «la nature de la réponse à cette lettre sera(it) annoncée demain (vendredi) à Paris».
«Si les terroristes n’entendaient pas ce message, le Conseil de sécurité pourrait se réunir à nouveau en urgence, cette fin de semaine par exemple, pour réagir plus fermement», a-t-il ajouté.
Son homologue américaine, Susan Rice, a déclaré pour sa part que cette demande, adressée au Conseil de sécurité, revenait pour l’essentiel à un appel à l’aide lancé à la France, l’ex-puissance coloniale en pointe dans la réaction de la communauté internationale depuis le début de la crise malienne, en mars dernier.
«Ce n’était pas spécifique, mais cela dit pour l’essentiel: ‘Au secours, la France’», a dit la diplomate américaine.