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"Le Louvre est en bonne santé. Je suis heureux de remettre à mon successeur un établissement qui marche, des équipes remarquables", déclare M. Loyrette, interrogé dans son bureau d'habitude joyeusement encombré de catalogues d'expositions mais qui commence à prendre un air rangé, indice de son départ le 14 avril.
Le prochain patron du plus grand musée du monde (près de 10 millions de visiteurs en 2012) doit être choisi prochainement par le président François Hollande et la ministre de la Culture Aurélie Filippetti. Trois candidats restent en lice: Sylvie Ramond, directrice du musée des Beaux-arts de Lyon (centre-est), Jean-Luc Martinez, directeur du département des Antiquités grecques et romaines au Louvre, et un troisième prétendant qui pourrait être Laurent Le Bon, directeur du Centre Pompidou-Metz (nord-est).
"Pour ne pas risquer de lasser ni de se lasser", Henri Loyrette a annoncé mi-décembre qu'il n'était pas candidat à sa succession.
Interrogé sur ce qui lui tient le plus à cœur pour la suite concernant le musée, M. Loyrette répond: "Que le Louvre ne soit pas ravalé, qu'il ne redevienne pas ce que j'ai connu dans mon enfance, un musée peu ouvert sur le monde".
"La question des moyens est fondamentale. Le Louvre devra trouver des solutions innovantes pour diversifier ses sources de financement, dans une situation économique difficile", relève-t-il.
"La subvention de l'Etat va diminuer inéluctablement. Cela ne doit pas être vécu passivement, comme quelque chose qui amènerait de facto à se rétrécir".
"Il y a une agilité dans la gouvernance de cet établissement que l'on doit trouver à la lumière des difficultés budgétaires actuelles".
"Actuellement la subvention de l'Etat ne représente plus que 48% du budget du Louvre, 52% provenant des ressources propres et du mécénat. Dans trois ans, on sera dans un rapport de 44% et 56% environ", considère M. Loyrette.