Hanane Rihhab : Quiconque s’oppose à la légalisation sert consciemment ou inconsciemment les intérêts des trafiquants de drogue
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Driss Lachguar : L’USFP s’engage à s’opposer à toute loi sur le droit de la grève visant à compromettre les acquis sociaux
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Nous en sommes à l’entame de la dernière étape avant d’en finir avec le dossier du Sahara pour nous consacrer entièrement au grand projet de développement
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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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L’USFP exprime sa grande fierté de la teneur du Discours Royal prononcé à l’occasion du 49ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte
Dans son intervention, mercredi, lors de la réunion de la commission de l'intérieur, des collectivités territoriales, de l'habitat et de la politique de la ville, le président du Groupe socialiste, Choukrane Amam, a porté de vives critiques à l'encontre du parti majoritaire de la coalition gouvernementale, sans le mentionner, considérant que «le Maroc doit prendre des décisions institutionnelles, fondamentales, décisives et transitoires à même de lui permettre d’opérer une rupture avec les positions qui entravent la transformation de notre pays». Il a souligné les points «positifs» du projet de loi n° 13-21 relatifs à l’usage légal du cannabis,soulignant que ce texte met le doigt sur un ensemble de sujets considérés auparavant comme «tabous».
«Il existe des textes juridiques qui remontent à 100 ans… 100 ans d'hésitation…Il faut y mettre fin.Nous ne devons pas être prisonniers d'une vision éthique outrancière des choses, qui nous entraînera vers certaines lectures religieuses», a-t-il martelé. Et de poursuivre : «Nous devons être en harmonie avec la réalité. L'individu peut, à la limite, être atteint de schizophrénie, ce qui ne doit pas être le cas de l'Etat et de la société».
Il a également mis en exergue le fait que le projet de loi, présenté parle gouvernement présidé parle secrétaire général du parti islamiste, est fondé sur une étude de faisabilité, et il est accompagné d'un échange fécond entre les départements concernés, et, par-dessus tout, il a été débattu en Conseil de gouvernement avant d’être ratifié et soumis au Parlement pour approbation, soulignant que ce projet de loi«n'est pas tombé du ciel, parce que nous sommes dans un Etat des institutions». Le président du Groupe socialiste répond, par ricochet, au PJD qui avait défié le ministre de l’Intérieur, lors d’une réunion de ladite commission jeudi dernier, de présenter l’étude de faisabilité qui a servi de base à l’élaboration de ce projet de loi.
Même son de cloche pour la députée socialiste, Hanane Rihhab, qui a assuré, lors de ce même débat, que ce sujet « ne doit pas faire l'objet de surenchères», avant de mettre en avant le fait qu’«il y a des agriculteurs qui font l’objet de poursuites judiciaires en raison de la pénalisation de cette culture » et que l’Etat doit décréter une amnistie à leur égard, les aider à s’organiser en coopératives et les accompagner.
La députée ittihadie s’est inscrite en faux contre ceux qui véhiculent l'idée selon laquelle la légalisation du cannabis conduira à l'extension de la consommation de drogue.
«Ils ont tort», a-t-elle martelé. Et de préciser : «Au contraire, l'absence de légalisation crée une situation dans laquelle les mafias de trafiquants de drogue bénéficient de la situation, alors que les simples paysans vivent sous leur joug ».
«La légalisation va permettre à l'Etat de contrôler toute la chaîne, des semences aux surfaces cultivées jusqu'à la vente. Et par conséquent, quiconque refuse la légalisation sert, consciemment ou inconsciemment, les intérêts des grands trafiquants de drogue », a encore relevé Hanane Rihhab.
Elle amis en exergue un paradoxe chez ceux qui s’opposent à la légalisation de la culture du cannabis à des fins médicales en disant : «Ils acceptent de renflouer les caisses de l'Etat par des impôts prélevés sur la consommation des produits alcooliques, produits et consommés localement, mais ils n'acceptent pas de cultiver une plante à des fins médicales ».
Hanane Rihhab a également souligné que la culture du cannabis doit être limitée dans les zones définies par le projet de loi présenté parle gouvernement, ajoutant que l'Etat doit, en même temps, trouver des alternatives, autres que la culture du cannabis, pour développer ces régions.
M.T
Hamid Noughou interpelle le gouvernement à propos des répercussions du couvre-feu sur les travailleurs de nuit
«Notre pays a fait de grands progrès au cours des deux dernières décennies pour lutter contre la pauvreté. Ce chantier doit être accéléré. Nous devons lutter contre la pauvreté dans notre pays et réduire le seuil de pauvreté, et ce, en renforçant la classe moyenne », a affirmé Choukrane Amam, lors d’un débat organisé lundi à la Chambre des représentants. Et le président du Groupe socialiste de poursuivre : «Malheureusement, les mesures qui ont été prises (faisant allusion aux dernières mesures de couvre-feu nocturne pendant le Ramadan, NDLR) ne vont pas dans ce sens, car nous poussons de larges couches sociales à la pauvreté, à la nécessité et à quémander de l’aide ».
Pour cette raison, il a exhorté le gouvernement à prendre en compte ces couches sociales vulnérables et à leur trouver une alternative qui préserverait leur dignité. Par ailleurs, le député ittihadi, Hamid Noughou, a adressé une question orale au ministre de l’Intérieur sur les répercussions négatives de la décision gouvernementale d'élargissement du couvre-feu nocturne pendant le mois de Ramadan sur la situation sociale des travailleurs de nuit pendant ce mois sacré ainsi que de leurs familles, tout en assurant qu’il comprend parfaitement les raisons qui ont poussé le gouvernement à décréter le couvre-feu nocturne sur recommandation du Comité technique et scientifique afin d’éviter une troisième vague.
«Nous vous demandons, monsieur le ministre, au nom de la majorité, quelles sont les mesures que le gouvernement va prendre afin d’atténuer les effets négatifs de la décision de couvre-feu nocturne pendant le mois de Ramadan sur les personnes concernées, et quelle est la vision du gouvernement concernant les mesures de précaution qu’il envisage d’appliquer après le Ramadan», a conclu ce membre du Groupe socialiste à la Chambre des représentants.
M.T