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S’inscrivant parfaitement dans les Orientation Royales en matière de transition énergétique, le programme du géant des phosphates témoigne encore une fois de l’attachement du Groupe à un progrès durable qui tienne compte des ambitions du pays, de son environnement et de l’avenir de la planète.
S’il s’articule autour de l’accroissement des capacités de production d’engrais, ce programme doté d’une enveloppe de 130 milliards de dirhams s’engage à atteindre la neutralité carbone avant 2040, en faisant levier sur le gisement unique d’énergies renouvelables ainsi que sur les avancées du Royaume dans ce domaine sous l’impulsion de SM le Roi.
Spécialiste en politique économique, Ahmed Khalid Benomar est confiant quant à l’intérêt économique que revêt le nouveau programme du leader mondial qui a fait de sa contribution à la prospérité du Maroc son leitmotiv.
Convaincu de sa portée stratégique, ce dernier souligne que le nouveau programme contribuera à l’essor économique du Maroc en le transformant dans le sens de ce que prévoit le nouveau modèle de développement (NMD).
Etalé sur une période de quatre ans (2023-2027), ce programme d’investissement ambitionne de renforcer la transformation de l'écosystème industriel national, d’augmenter sa compétitivité, de viser de nouveaux maillons des chaînes de valeur mondiales et d’accélérer la décarbonation du tissu industriel, a-t-il confié à la MAP.
Pour Ahmed Khalid Benomar, ce programme permettra de faire le lien entre un fleuron industriel national et un écosystème de petites et moyennes industries.
«Le développement de l’OCP serait probablement très bénéfique à cet écosystème de PME industrielles dont nous avons besoin pour transformer notre économie », a-t-il estimé.
D’autant plus que le Groupe «ambitionne de mettre sur orbite un réel consortium associé à plus de 600 entreprises industrielles marocaines avec pour objectif la création à terme de plus de 25.000 emplois directs et indirects», a pour sa part relevé Abdelghani Youmni, économiste et spécialiste des politiques publiques.
Pour ce dernier, l’ambitieux programme d'investissement – qui a été présenté par le président directeur général du Groupe OCP, Mostafa Terrab, le samedi 3 décembre dernier, à Sa Majesté le Roi Mohammed VI- est parfaitement lisible dans le rôle pivot de cet acteur majeur de l'industrie des engrais qui aspire aussi à atteindre la souveraineté en matière d’intrants.
Il en est persuadé : le Maroc devient de plus en plus une alternative pour l’Europe, l’Amérique Latine, l’Asie du Sud-Est et l’Afrique. Rappelons à ce propos que le Maroc est aujourd’hui leader mondial avec un chiffre d’affaires qui était de 2,5 milliards de dollars en 2005, de 9,4 milliards en 2021, et qui atteindra 14 milliards de dollars en 2026 pour concurrencer la Chine et la Russie qui concentrent 30% et 23% des volumes du commerce mondial des phosphates.
Pour le média italien «Gli Stati Generali» qui le qualifie d’« ambitieux et d’innovateur», ce projet revêt une importance particulière, non seulement pour le Maroc, mais également pour les pays de la Méditerranée, notamment l'Italie.
Soulignons, comme l’a relevé récemment un communiqué du Cabinet Royal , « le Groupe s’est appuyé sur les capacités de recherche et développement de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) afin de capter les opportunités offertes par les nouvelles technologies industrielles et digitales, et de développer une expertise sur les technologies innovantes de fertilisation raisonnée à même de répondre aux enjeux de l’agriculture durable et de la sécurité alimentaire ».
A titre de rappel, le résultat d'exploitation du Groupe OCP s'est chiffré à plus de 36,32 milliards de dirhams (MMDH) au neuvième mois de 2022, au lieu des 17,73 MMDH enregistrés à la même période de l'année précédente.
Le chiffre d'affaires a pour sa part enregistré une hausse de 55% par rapport à la même période une année auparavant. Il a ainsi atteint près de 89,54 milliards de dirhams (MMDH) en raison principalement de la hausse des prix de vente observée dans toutes les catégories de produits, qui a largement compensé la baisse des volumes exportés d'une année à l'autre.
Alain Bouithy