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Le ton a été donné avec la projection de «Ernest et Célestine», un film sorti en 2012 et signé des réalisateurs Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier, dans une salle archicomble et visiblement conquise par ce long métrage couronné par le César 2013 du meilleur film d’animation. Précieux César que l’équipe d’organisation du festival a, d’ailleurs, présenté au public lors de la cérémonie d’ouverture.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la projection de ce film d’1h20 a reçu un bel accueil du public qui a apprécié la belle leçon d’amitié et de morale qu’il véhicule.
Il faut dire que ce film, inspiré des albums jeunesse de Gabrielle Vincent et produit par Didier Brunner, raconte une histoire riche d’enseignements. Celle d’Ernest, un gros ours vivant en marge de la société du « Monde d'en haut », qui se lie d’amitié avec Célestine, une souris orpheline, chétive et malicieuse que le clown (et musicien de son état) découvre endormie dans une poubelle.
En dépit du fait qu’une telle amitié est interdite dans le monde conventionnel des ours, Ernest « n’hésite pas à accueillir chez lui la petite Célestine qui a fui le monde souterrain des rongeurs. Ces deux solitaires vont se soutenir, se réconforter et bousculer ainsi l'ordre établi », précise le synopsis.
« C’est avant tout un coup de cœur artistique. Le film étant en relation avec ce que j’aime faire, je n’ai pas voulu passer à côté de ce projet. En plus, toute l’équipe qui nous a rejoints était dans cette optique sans oublier Daniel Pennac qui avait une histoire magnifique pour le scénario. Tout cela a fait qu’on l’adopte avec un enthousiasme débordant », a confié Benjamin Renner à Libé.
Commentant le César attribué au film, il a déclaré: «J’étais tellement stressé que je ne suis même pas rendu compte de ce qui se passait. Heureusement que mes collègues, Vincent Patar et Stéphane Aubier, m’ont supporté dans cette épreuve parce qu’il avait beaucoup de stress ». Et d’ajouter : « L’animation est un métier de l’ombre : on est dans un studio, face à sa feuille, on fait vivre des personnes qui ne sont pas forcément avec nous... Et quand tout à coup on se retrouve devant 3 à 400 personnes qui vous remettent en plus un prix, c’est vraiment stressant. Mais en même temps une belle expérience ».
Il est à préciser que ce film a été présenté en partenariat avec la délégation de la Wallonie-Bruxelles de Rabat et que la thématique de l’édition 2013 est consacrée à la Belgique.
Le clou de cette soirée aura sans doute été la remise du Grand prix Aicha de l’animation à Abdellatif El Ayyady pour son film « Festin ».Emu, l’étudiant de l’institut des Beaux-Arts de Tétouan a remercié les promoteurs de ce rendez-vous culturel et les responsables de l’Institut sous les ovations de la salle et du jury. Outre le trophée qui lui a été remis, Abdellatif El Ayyady a reçu un chèque de 50.000 dhs qui lui permettra de réaliser son court-métrage d’animation. Par ailleurs, l’Abbaye de Fontevraud en France accueillera cette année l’heureux lauréat dans le cadre d’une résidence d’écriture en cinéma d’animation.
Plus tôt dans la journée, la médiathèque de l’Institut français a abrité une Master class sur les coulisses de la création, organisée au profit des professionnels et des étudiants.
Le 12ème Ficam se tient jusqu’au 27 mars courant.
Le Grand prix de l’animation attribué Abdellatif El AyyadyLe Grand prix de l’animation
a été attribué à Abdellatif
El Ayyady de l’Institut national des Beaux-Arts de Tétouan (INBA) pour son film « Festin ».
Entretien.
Libé: Vous avez reçu le GPAA. Quelles sont vos impressions ?
Abdellatif El Ayyady : Sincèrement, je ne m’y attendais pas : c’est vraiment une grande surprise et surtout un honneur d’être consacré. C’est donc avec beaucoup de bonheur et de joie que je dédie ce prix à ma famille que je remercie de tout cœur pour m’avoir toujours soutenu. Je remercie également les organisateurs du Festival, en particulier son directeur artistique Mohamed Beyoud.
Que peut-on savoir sur votre film ?
Mon film, qui s’intitule « Walima » (traduire « Festin »), s’inspire du patrimoine marocain à travers l’histoire de deux personnes vêtues d’habits traditionnels marocains. Il nous fait partager les farces entre ces deux personnages principaux.
Pensez-vous que les ateliers du Ficam ont contribué à cette consécration ?
Bien entendu. J’en suis plus que certain. J’ai participé à ces ateliers en 2009 où j’ai appris beaucoup de choses sur l’animation. J’ai eu l’honneur d’assister à la Master class d’Alexandre Petrov, réalisateur du film d’animation « Le Vieil homme et la mer » (The old man and the Sea, 1999) où j’ai appris beaucoup.
Vous étudiez à l’INBA de Tétouan. Quels conseils donneriez-vous à vos camarades de l’Institut ?
J’aimerais avant tout remercier les responsables de cet établissement tout particulièrement son directeur, le grand artiste plasticien Abdelkrim Ouazzani qui ne ménage aucun effort pour soutenir et aider les jeunes. Je remercie aussi mes professeurs et encadrants pour tout ce qu’ils font pour nous. Pour en venir à mes camarades de l’INBA, je les encourage à persévérer dans le choix qu’ils ont fait et leur demande de s’appliquer avec abnégation.