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Le Maroc, qui fait face à l’instar de plusieurs pays du monde et particulièrement du pourtour méditerranéen à la problématique de la rareté de l’eau, se doit de mettre en place des solutions innovantes pour le traitement de l’eau en utilisant des énergies renouvelables, a souligné M. El Hafidi qui intervenait à l’ouverture d’un atelier d’échange international sur "Les ressources en eaux non conventionnelles et les énergies renouvelables associées".
Aujourd’hui, rapporte la MAP, l’absence de visibilité pour la planification des eaux superficielles et souterraines due en grande partie à l’impact du changement climatique exige la mobilisation de nouvelles ressources en eau à travers le recours à des technologies innovantes développées dans ce domaine, notamment en matière de dessalement et de déminéralisation de l'eau et de traitement des eaux usées, a insisté M. Hafidi, mettant l’accent par la même occasion sur l’importance de tirer profit des avancées réalisées par le Royaume dans le domaine des énergies renouvelables afin de rendre ces ressources non conventionnelles plus compétitives sur le plan financier.
Le Maroc est monté en puissance en matière d'utilisation des technologies non conventionnelles pour faire face à la problématique de la sécheresse, a-t-il affirmé, rappelant dans ce contexte que le Royaume a développé, depuis des années, des projets non conventionnels et non dépendants aux ressources superficielles et souterraines, notamment la mise en place de quatre stations de dessalement à Agadir, Laâyoune, Al Hoceima et Tarfaya.
"Cette montée en puissance va continuer pour les prochaines années à travers un plan d’investissement pour l’augmentation des capacités des ressources des stations de dessalement pour réaliser 9 stations, ce qui permettra de réduire la dépendance par rapport aux eaux superficielles et souterraines”, a-t-il fait observer.
La réutilisation des eaux usées épurées en débat
La réutilisation des eaux usées épurées a été également au cœur du débat lors de cet atelier organisé par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), en partenariat avec l’Institut méditerranéen de l’eau (IME). Avec pour objectif de présenter les expériences réussies en matière de valorisation des eaux usées à l’échelle de la Méditerranée notamment celles de l’Espagne, du Maroc et de la Tunisie, et de formuler quelques recommandations concernant une meilleure gestion de cette matière vitale.
L'expérience espagnole en la matière a été présentée à cette occasion par Ricard Frigola, directeur des relations internationales à Agbar qui s'est attardé sur l’exemple de Barcelone en matière de gestion du secteur de l’eau et son orientation vers le dessalement de l'eau de mer.
De son côté, Kamel Fadhel, chef du département central management à l'Office national d'assainissement (ONAS) en Tunisie, a affirmé que son pays dispose de 125 stations d’épuration dont 115 stations urbaines, 9 rurales et une industrielle, précisant que le volume des eaux épurées s'élève à 291 millions de mètres cubes par an: 43% au Grand Tunis, 19% au nord, 22% au centre et 16% au sud.
M. Fadhel a également évoqué la question de l’instabilité de la qualité des eaux traitées dans certaines stations d’épuration en raison notamment de la vétusté des structures et du rejet des eaux industrielles brutes dans les réseaux d’assainissement.
La Tunisie met en œuvre une multitude de programmes d’assainissement, citant notamment celui d’extension et de réhabilitation des stations de pompage et d’épuration, le programme de dépollution de la Méditerranée “DEPOLMED”, le projet d’amélioration de l’environnement des petites communes et le programme d’assainissement des zones rurales.
Pour sa part, Jamila Bahij, chef de la division patrimoine et assainissement à l’ONEE a mis en relief l'action du Maroc dans le domaine de l'eau, relevant que le pays s’est intéressé au traitement et à la réutilisation des eaux usées à partir des années 80 en mettant en place le Conseil supérieur de l’eau et du climat ayant pour base la loi sur l’eau, puis en 2005 avec la mise en place du plan national d’assainissement et du plan national de réutilisation des eaux usées (PNREU) en 2016.
Elle a également cité la révision de la loi 10.95, la promulgation de la loi 36-15 et la mise en place en 2020, du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027 (PNAPI).
De son côté, Abdessamad Chatabi, chef de projet au groupe OCP, a expliqué que le programme "EAU" de l'Office consiste à développer de nouvelles capacités de production et de transport d’eaux non conventionnelles afin de satisfaire 100% des besoins en eau du groupe OCP à l’horizon 2024 et le besoin des zones urbaines et agricoles limitrophes aux sites industriels.
"La stratégie EAU du groupe OCP vise à rationaliser l’utilisation de l’eau sur toute la chaîne de valeur, la mobilisation des ressources non conventionnelles, l’innovation et la recherche et développement", a-t-il soutenu.
L’ONEE dispose d’un laboratoire central d’analyse d’eau potable et d’eau usée et de plus de 131 laboratoires décentralisés. Il compte aussi plus de 325 agents et plus de 8.600 points contrôlés afin d'assurer le maintien de la sécurité sanitaire, de l’approvisionnement en eau potable et de l’hygiène publique.