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Dans les pays occidentaux, le DDT est interdit depuis 1972 en raison de son impact délétère sur l’environnement et les oiseaux. Mais, il continue à être utilisé dans les pays du Sud en lutte contre le paludisme.
Au Maroc, l’OMS a certifié en 2010 le Maroc comme pays indemne du paludisme autochtone, ce qui a rendu donc inutile l’utilisation du DDT. C’est ainsi que cinquante tonnes de ce pesticide ont été transportées vers la France en juillet dernier où elles ont été incinérées par une entreprise spécialisée dans le traitement de déchets polluants. Est-ce pour autant que les risques sont amoindris ? Rien n’est moins sûr puisque le DDT peut rester dans l’organisme de huit à dix ans et le DDE, son métabolite, s’accumule dans les tissus alors que les personnes vieillissent comme l’indiquent les auteurs de la recherche.
Il faut savoir que jusqu’à présent, les scientifiques n’ont pas réussi à identifier avec certitude les causes de la maladie d’Alzheimer. Pour les formes de survenue tardive, ils penchent en faveur d’une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux, en plus de l’influence du mode de vie. C’est ce que rappellent Jason Richardson du Rutgers Robert Wood Johnson Medical School à Piscataway (New Jersey) et ses collègues. C’est pourquoi ils se sont penchés sur d’éventuels liens avec l’exposition professionnelle à des pesticides. Cette étude apporte donc beaucoup plus de certitudes. Ce qui fait dire à l’un de ses co-auteurs le Dr Allan Levey que c’est “l’une des premières études à identifier un important risque environnemental pour Alzheimer” et d’ajouter :”L’ampleur de l’effet du DDT est important, comparable au facteur génétique le plus courant prédisposant à la maladie d‘Alzheimer”.
En pratique, les chercheurs ont comparé des échantillons de sang provenant de 86 patients de plus de 60 ans souffrant d’Alzheimer et de 79 personnes ayant une fonction cognitive normale. Plus précisément, ils ont mesuré le taux sérique de dichlorodiphényldichloroéthylène (DDE), qui reste longtemps dans l’organisme, après la métabolisation du DDT.
Les résultats sont sans équivoque, la teneur en DDE est près de quatre fois plus élevée dans le sang des personnes atteintes d’Alzheimer que celles qui ne le sont pas. L’occasion pour les auteurs de la recherche de tirer la sonnette d’alarme quant à la nécessité d’étudier l’influence de l’environnement et plus particulièrement les pesticides sur diverses autres pathologies.
A rappeler que de par le monde, elles sont quelque 36 millions de personnes à être affectées par la maladie d’Alzheimer et environ 100.000 au Maroc.