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Pour rappel, il y a six mois, en mars 2013, la mort de la petite Fadma, 14 ans, a ému et scandalisé l’opinion publique et confirme, s’il en est besoin, l’ampleur de la pratique de la traite humaine, dont sont victimes les milliers de « petites bonnes » au Maroc. Les associations locales et les personnes éprises du respect des droits humains, en général, et de ceux de l’enfant, en particulier, se sont mobilisées ,immédiatement, pour dénoncer cet acte criminel et pour faire en sorte à ce qu’il ait une suite devant la justice. Le Collectif« Pour l’éradication du travail des petites bonnes » continue à appeller les acteurs sociaux et toutes celles et tous ceux qui refusent que les enfants continuent à subir les affres de l’exploitation dans le travail domestique, à se mobiliser nombreux pour que justice soit faite et pour dénoncer la duplicité qui permet la perpétuation de telles pratiques inhumaines.
Il en appelle, encore une fois, au gouvernement et aux instances nationales et locales élues pour faire de la protection des filles mineures contre le travail, en général, et domestique, en particulier, une priorité de leur politique et de leurs plans d’action. Certes, la législation actuelle contient des éléments qui permettent d’agir: la loi sur la scolarisation obligatoire jusqu’à l’âge de 15 ans et le Code du travail, qui interdit le travail des moins de 15 ans. Mais le collectif demande une loi comprenant les modalités juridiques et pratiques de protection, de prise en charge et de réparation. Le processus de prise en charge d’une fillette qui travaille comprend l’identification et l’information, le retrait du lieu d’exploitation, la prise en charge et la réinsertion. Un processus difficile et long qui peut durer 4 à 7 ans comme le rappellent les responsables du comité.
Depuis sa création en 2009, le Collectif LCTE, qui rassemble 34 associations et réseaux marocains de promotion de la justice et de dignité humaine, a enregistré de nombreux cas dramatiques dont Zineb (11 ans) sauvagement maltraitée à Oujda (août 2009) et Fatima (12 ans) à Casablanca (octobre 2010). En juillet 2011, Khadija (11 ans) a été tuée par son employeuse. En janvier 2013, Nassima (19 ans) ancienne «petite bonne», violée à 15 ans, s’est jetée du 6e étage d’un immeuble à Casablanca. En mars 2013, Fadma (14 ans) a succombé aux blessures provoquées par ses employeurs à Agadir.
A quand la fin du cauchemar ?