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Dans un e-mail envoyé à l’AFP depuis l’ambassade d’Equateur à Londres, où il est retranché depuis seize mois, le fondateur de Wikileaks décrit le long-métrage comme “un festival d’ennui gériatrique que seul le gouvernement américain saura apprécier”.
Visé par un mandat d’arrêt de la Suède, pays où il est accusé de deux agressions sexuelles qu’il nie, le cyber-militant australien pense que tous les moyens sont bons pour l’administration américaine de décrédibiliser le paria qu’il est devenu.
Il est donc persuadé que le réalisateur Bill Condon agit en service commandé pour le dépeindre en “mégalomane anti-social” dans un film qui aurait faux sur toute la ligne. “Le Cinquième pouvoir” se penche sur la trajectoire de Wikileaks entre 2007 et 2010, l’année où l’organisation est devenue célèbre avec la publication des “War Logs”, qui dévoilait des abus commis par l’armée US en Irak et en Afghanistan, et du “Cablegate”, riche en milliers de documents diplomatiques.
Interprété par l’acteur britannique Benedict Cumberbatch, Assange apparaît dans le long-métrage aux côtés de Daniel Domscheit-Berg, incarné à l’écran par le comédien allemand Daniel Brühl, dont le livre autobiographique a inspiré en partie le film.
Assange en revanche n’a jamais été associé au projet. Son seul contact avec l’équipe du film se limité à un échange par e-mail avec Benedict Cumberbatch, qu’il a publié mercredi soir. Il lui demandait alors de refuser le rôle. Assange “nous a identifiés très tôt comme un projet hostile”, a rappelé le réalisateur Bill Condon lors du Festival de Toronto dont le film a fait l’ouverture le 6 septembre.
Douze jours plus tard, Assange confirmait à sa manière en publiant sur internet une “version mature” du scénario du “Cinquième pouvoir”, amendé par une note dans laquelle il descend une nouvelle fois le long-métrage en flammes.