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Le Centre marocain de conjoncture revient sur la crise mondiale

Mardi 14 Avril 2009

«L’économie marocaine face à la crise économique mondiale», est le thème de la dernière lettre mensuelle du Centre marocain de conjoncture (CMC).
Il est noté que l’excès de mondialisation a conduit à une crise incontrôlée, sinon malsaine et fragilisante. Excès provoqué et amplifié par la soumission de l’économie réelle à l’économie virtuelle, par définition spéculative et sans horizon. Les résultats, le monde les vit aujourd’hui. La fracture sociale représente une menace d’implosion pour toutes les sociétés concernées.
C’est une crise de rupture car elle touche les valeurs fondatrices du système, son mode de fonctionnement, ses règles et ses mécanismes. Les différents plans nationaux de relance ne constituent pas une réponse structurelle à la crise. Ils restent prisonniers d’une approche conjoncturelle se limitant à lubrifier la machine économique qui a perdu ses ressorts. Les Etats des grand pays industrialisés sont responsables. Ils ont démissionné en transférant au marché une grande partie de leurs prérogatives, sous l’emprise d’un capitalisme mondialisé triomphant. L’autorégulation par le marché s’est substituée à la régulation par l’Etat conduisant au désordre actuel. C’est pourquoi la solution réside non pas dans la relance-dont les effets sont limités dans le temps-, mais dans la recherche d’un nouveau mode de croissance dont la redéfinition des rapports Etat-marché serait l’un des fondements.
Le Maroc, malgré un décalage dans le temps, est touché par la crise. Transmise par le canal du commerce des biens et services, des investissements, elle révèle la fragilité du tissu économique et particulièrement les limites d’un mode d’industrialisation encore peu créateur de valeur ajoutée (activités traditionnelles comme le textile ou activités volatiles comme l’offshoring). L’économie marocaine reste vulnérable. Sous l’effet aggravant de la crise mondiale, elle connaît une crise de croissance appelée à s’amplifier.
Et la générosité du ciel ne peut amortir structurellement le poids des chocs externes.
Face à cette nouvelle situation, un changement d’approche, de cadre et d’horizon est nécessaire. L’élaboration d’un pacte national de croissance devient un impératif. Il donnerait un sens, une finalité à des plans sectoriels éclatés, sans mise en cohérence, avec des logiques différentes, dans des domaines très variés (tourisme, industrie, agriculture, logement). C’est à cette condition qu’une dynamique globale et puissante verra le jour.

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