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Selon le Dr Sanaa Benlarabi, le service compétent en matière de recensement des déclarations d’intoxications, a reçu durant l’exercice de l’année écoulée, 4313 fiches de déclaration de cas d’intoxications contre 4266 cas pour l’année précédente. Soit une évolution de pas moins de 150 cas de contaminations. Comme toujours, les produits laitiers et dérivés interviennent en premier lieu en tant qu’aliments des plus incriminés.
Avec le taux de 10,35% de l’ensemble des intoxications de la même origine. Vient ensuite la pâtisserie avec 9,40%, suivie des viandes qui ont enregistré 9,30%. La volaille, les boissons et poissons parmi les derniers rangs des causes des intoxications déclarées, détiennent respectivement les plus faibles taux avec 3,85, 2,50 et 2,15%. Une situation qui montre évidemment la persistance des failles au niveau de la chaîne de froid lors des circuits d’acheminement des produits et même lors de leurs arrivées chez le consommateur lui-même, ainsi que le manque de conditions d’hygiène ; étant les principales causes à l’origine de ces contaminations.
Selon la même source, si tous les âges sont touchés par ces infections, la tranche d’âge entre 15 et 25 ans est toutefois la plus concernée. Alors qu’au niveau du genre, c’est curieusement chez les femmes que survient la majorité des intoxications. D’autre part, le bilan met en relief le fait que 87,6% des infections du genre sont produites dans les domiciles, contre 10,6% dans les lieux publics.
Et que 66,7% des intoxications se sont produites par voie orale après absorption des aliments impropres à la consommation. On souligne par ailleurs que 85,5% des cas en question enregistrés par le CAP, sont survenus accidentellement, alors que 13,5 % seulement des intoxications sont d’origine suicidaire, donc intentionnelle.
Si les chiffres relatifs aux infections alimentaires dénotent une situation toujours alarmante, dans le registre des piqûres de scorpion, le CAP se félicite néanmoins de l’enregistrement d’une baisse au niveau du nombre des PS. Ainsi, le centre n’a reçu que 24.021 cas de déclarations contre 26.620 cas l’année précédente, soit une diminution significative de 9,7%. Une évolution positive, notamment chez les enfants de moins de 15 ans étant les plus touchés par les méfaits de cet arachnide dangereux. Laquelle évolution qui trouve son explication dans la pertinence et l’impact des campagnes de sensibilisation menées chaque année par les services concernés du CAP à travers l’ensemble des territoires qui connaissent des fréquences préoccupantes en termes d’incidents.
Les mérites de cette action sont palpables notamment à Azilal où le nombre des PS a diminué de 20,6%. Marrakech et Kelâat Sraghna (districts dont les populations sont des plus affectées si l’on considère le nombre de cas de piqûres déclarés et envenimations consécutives), on note respectivement 14,6% et 11,7% de baisse. Cette nouvelle donne a donc changé les tristes scores pour ainsi voir le nombre de décès tomber de 91 à 53 morts. Autrement dit, un taux de létalité de 0,22% seulement. Par ricochet, on réalise que 53% des patients affectés par ce phénomène, ont nécessité des soins contre 57,5% en 2007, réduisant ainsi les coûts économiques relatifs à leur hospitalisation.
Lesquels, faut-il le rappeler, grévaient chaque année les budgets du ministère de tutelle.
L’on rappelle que le Centre antipoison de Rabat est une structure d’utilité publique relevant du ministère de la Santé dont l’attribution, entre autres, consiste à regrouper des données en matière d’intoxications tous genres confondus fournies par les différents unités et hôpitaux de l’ensemble des régions. Le CAP recourt par la suite à l’analyse et l’exploitation de ces informations et données épidémiologiques pour l’élaboration d’une stratégie efficiente de lutte contre ces fléaux qui constituent un danger pour la santé publique, visant à diminuer la morbidité et la mortalité dues aux intoxications. Le Centre met, par ailleurs, à la disposition de la population un service d’appel téléphonique dit économique (0537686464), qui permet à toute personne victime d’intoxication de se voir prodiguer conseils et conduite à adopter dès les premiers instants de l’incident et son orientation, en cas de besoin, vers les structures sanitaires spécialisées.