-
Démarrage de la formation au centre du MAS
-
Le Raja laminé par l’IRT
-
Message de condoléances et de compassion de SM le Roi à la famille de feu Belaid Bouimid
-
Eliminatoires CAN 2025. Cinq sélections disputeront leurs matches d'octobre en Côte d’Ivoire
-
Le chef du gouvernement s’entretient à New York avec le président de la FIFA
Officiellement, le monde du football est vent debout contre une telle hypothèse. La Ligue est parvenue à afficher l'union sacrée de ses vingt clubs de Serie A, surmontant les réticences du Torino et de Brescia, lanterne rouge du championnat mais aussi ville-martyre du coronavirus.
Vendredi, la Ligue devait organiser une nouvelle rencontre avant une réunion de la fédération (FIGC) qui pourrait être décisive le 8 mai.
De son côté, le gouvernement italien a douché les espoirs de reprise rapide, interdisant les entraînements avant au mieux le 18 mai. Avec douze journées restant à disputer et l'UEFA qui recommande la date-limite de début août, "le sentier est de plus en plus étroit", a déclaré cette semaine le ministre des Sports Vincenzo Spadafora.
Le président de la FIGC Gabriele Gravina a affirmé qu'il ne "signerait jamais pour la fin des championnats", qui serait selon lui "la mort du football italien". La fédération estime que le football italien pourrait perdre 900 millions d'euros en droits TV, sponsors, billetterie, marketing.
Selon le site spécialisé "Calcio e Finanza", un arrêt définitif remettrait directement en cause 400 millions d'euros de droits TV, dont une ultime tranche de 340 millions pour la saison en cours, qui devait être payée en mai.
Un manque à gagner considérable pour un secteur qui affiche un chiffre d'affaires de 4,7 milliards d'euros, selon la fédération, emploie plus de 120.000 personnes et pèse 0,58% du PIB, selon l'hebdomadaire Panorama.
Mais le coup serait aussi douloureux pour les finances publiques puisque le foot professionnel verse trois milliards de contributions fiscales. La centaine de clubs professionnels représente 71% des impôts payés par l'ensemble du secteur sportif, selon Panorama.
Dans ce contexte, plus qu'un défi au gouvernement, la phrase dramatique de Gabriele Gravina peut être interprétée comme une volonté de lui faire endosser la responsabilité d'un arrêt, s'offrant ainsi des arguments si diffuseurs et sponsors s'avisaient de remettre en cause leurs engagements.
Cette semaine, le président de la Ligue, qui représente le football professionnel, Paolo Dal Pino a répété la volonté des clubs de repartir mais uniquement si cela est "possible", "en respectant les normes et les protocoles sanitaires". "Sinon, nous nous en tiendrons rigoureusement, comme nous l'avons toujours fait, aux décisions du gouvernement", a-t-il dit.
Le pouvoir politique pourrait saisir la balle au bond. Le ministre des Sports a expliqué jeudi que si les conditions sanitaires d'une reprise n'étaient pas trouvées, "le gouvernement décrétera (...) la fin du championnat" en faisant en sorte que le football "subisse le moins de dommages possible". Dans ce cas, "nous assumerions la responsabilité de la décision", a-t-il dit.
Le gouvernement disposerait du soutien majoritaire d'une opinion traumatisée par la pandémie, notamment dans le nord, place forte de poids lourds, Juventus Turin, Inter et AC Milan, Atalanta Bergame. Selon un récent sondage, deux Italiens sur trois seraient favorables à un arrêt.
Si cette décision était prise, comment solder la saison? Une "finale" entre les deux leaders, la Juventus et la Lazio Rome, a été évoquée. Mais selon le Corriere Dello Sport, l'hypothèse privilégiée serait une saison sans titre.
Le classement établi le 9 mars, après le dernier match disputé, offrirait la qualification en Ligue des champions à la Juve, la Lazio, l'Inter et l'Atalanta Bergame. Brescia et la SPAL, l'équipe de Ferrare, seraient reléguées.
"Difficile d'éviter le danger des recours" notamment par des clubs de Serie B en lice pour l'accession, "mais Gravina a bien l'intention de poursuivre sur cette voie", écrit le Corriere.
Parmi les grands championnats européens, seuls les Pays-Bas et la France ont définitivement arrêté leur saison. La Bundesliga pourrait reprendre à huis clos "mi-mai ou fin mai". Les entraînements ont repris en Espagne mais aucune date de reprise de la Liga n'a été évoquée. La Premier League travaille sur un projet de reprise le 8 juin dans des stades vides.