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Ce numéro se penche sur l’impact des perturbations des marchés et de l’instabilité géopolitique sur l’inflation, le recadrage du policy-mix pour l’atténuation des tensions inflationnistes, et l’assouplissement des conditions monétaires pour la relance de l’investissement et le soutien de l’activité économique.
Ainsi, le CMC souligne que le cycle conjoncturel présente une configuration singulière au plan international, marquée, d’une part, par une croissance en berne avec ses implications sur les revenus et l’emploi et, d’autre part, par une tendance à l'apaisement des tensions inflationnistes, rapporte la MAP.
Réagissant à la vague de flambée des prix enclenchée à la suite des fortes perturbations des chaînes d’approvisionnement, mais aussi de l’instabilité des marchés des matières premières et de l'énergie, les arbitrages du policy-mix adoptés de façon synchronisée un peu partout dans le monde ont retenu comme objectif prioritaire le retour rapide à une plus grande stabilité des prix, précise le centre de recherche.
La même source relève, dans ce sens, que le recadrage du policy-mix centré sur la maîtrise du processus inflationniste depuis près de deux années semble avoir produit les effets escomptés, avec une hausse des prix qui s’oriente progressivement vers sa cible d’équilibre.
Et de noter que la relance de la dynamique de croissance s’impose dans les conditions actuelles pour pousser l'économie vers son meilleur potentiel de production et répondre aux multiples attentes en termes d’emploi, de progrès social et d’inclusion.
"Le Maroc est engagé pour les prochaines années dans de vastes chantiers, au premier rang desquels figurent le développement d’infrastructures économiques et sociales de grande envergure, en plus du programme de protection sociale", rappelle le Centre, ajoutant que ces chantiers impliquent des investissements de grande ampleur dont le financement ne peut être assuré de façon soutenable sur le long terme que par une dynamique de croissance régulière, plus intense et plus inclusive.
Ainsi, la consolidation progressive des comptes publics constatée depuis 2023 et la restructuration de la politique actionnariale de l'État contribuent à l’élargissement des marges de manœuvre budgétaires pour un engagement accru dans la dynamique économique, à travers l’effort d’investissement public visant la mise en place de conditions plus propices à l’entreprise et à la prise de risque.
L’autre volet aussi déterminant concerne les conditions de financement qui peuvent constituer un véritable handicap pour l’entreprise et pour lesquelles les orientations arrêtées en matière de politique monétaire peuvent jouer un rôle décisif.
De ce point de vue, et compte tenu du processus désinflationniste engagé depuis le début de l’année, le desserrement de l’étau monétaire, qui se fait pressant, peut être d’un grand apport pour la dynamique de l’investissement et la relance de l’activité, conclut la note.