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Ce faible rendement « met en évidence l’impérieuse nécessité de promouvoir la qualité et l’efficacité de l’investissement, afin de propulser l’économie vers un palier de croissance plus élevé », a estimé l’institution constitutionnelle dirigée par Ahmed Réda Chami.
C’est en faisant suite à ce constat que le Conseil « s’est penché sur les facteurs structurels et de gouvernance qui pourraient expliquer cette situation sous-optimale », a-t-il expliqué dans son 12ème rapport annuel.
Sans omettre de souligner les efforts récents déployés pour accélérer la mise en place de dispositifs visant à promouvoir l’investissement privé, notamment la nouvelle Charte de l’investissement et le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, le CESE a toutefois insisté sur « certains points-clés nécessitant une attention renforcée de la part des pouvoirs publics afin de maximiser les chances de succès de cette réforme ».
Selon le document rendu public récemment, « une évaluation rigoureuse des dispositifs mis en œuvre exigera du temps, car elle ne pourra être effectuée qu’après avoir franchi la première étape d’implémentation ».
C’est en se basant sur les constats relevés et analyses effectuées que l’institution a formulé un certain nombre de recommandations visant à promouvoir la qualité et l’efficacité de l’investissement et par ricochet de propulser l’économie vers un palier de croissance plus élevé.
Dans un premier temps, le Conseil préconise de « garantir un suivi rigoureux de la mise en œuvre des actions prévues, jusqu’au niveau territorial le plus fin », estimant ainsi que des études d’impact basées sur des critères objectifs doivent être faites par une entité indépendante, afin de pouvoir apporter les ajustements nécessaires en temps opportun.
L’institution estime aussi nécessaire d’assurer une cohérence et une synergie entre les objectifs et dispositifs de la Charte et ceux du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, y compris entre les critères de définition des secteurs et les projets éligibles.
Dans son rapport, le CESE recommande également davantage l’implication des représentants des TPME et entrepreneurs individuels dans la formulation et la mise à jour des politiques et mécanismes de promotion de l’investissement.
Il appelle en outre « à prévoir des mécanismes d’appui dédiés au niveau de la Charte et du Fonds Mohammed VI pour l’incitation à la structuration et organisation des unités informelles ».
L’institution plaide par ailleurs pour une révision du décret d’application de la Charte de l’investissement en y intégrant une prime favorisant le recrutement d’un quota de jeunes talents, similaire à la prime prévue pour encourager l’emploi féminin.
Les recommandations du Conseil prévoient également de doter les centres régionaux d’investissement (CRI) de ressources humaines, logistiques et financières suffisantes pour leur permettre d’accomplir efficacement leur rôle.
L’amélioration de l’accès aux facteurs de production (coût de l’énergie, foncier adapté aux petits investisseurs, formation du capital humain qualifié, etc.) permettra de réduire davantage les coûts de l’investissement et de la production dans les secteurs ciblés, a également soutenu le Conseil dans ledit rapport.
Enfin, dans une optique de transparence et de lutte contre la corruption, le CESE appelle à accélérer le processus de généralisation de la digitalisation des procédures et à œuvrer pour une application effective et rigoureuse des règles de la concurrence.
Alain Bouithy