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Une main-d’œuvre compétente répondant aux besoins du marché. C’est à quoi vont s’atteler, une journée durant, plusieurs intervenants de divers horizons. Hommes politiques, enseignants, intellectuels, membres de la société civile ont répondu tous présents.
Dans un premier temps Chakib Benmoussa, président du Conseil économique et social, rappelle que cette question épineuse devrait faire l’objet « d’une analyse participative afin d’arriver à des solutions efficaces ». Il évoque de ce fait les recommandations du rapport établi par le CES sur l’emploi des jeunes. Ces dernières indiquent que pour améliorer l’employabilité des jeunes, il faut privilégier les formations de courte durée qui sont par ailleurs les plus demandées. Des contrats-programmes entre Etat, opérateurs de formation et entreprises doivent être conclus pour définir de nouvelles ambitions en termes de formation.
Le Conseil recommande également, comme l’évoque son président, qu’un effort particulier soit fait pour renforcer les liens entre le monde du travail et celui de la formation.
C’est à travers une vision économique que Lahcen Daoudi, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, pose la problématique et essaie de trouver des réponses.
«Le problème du chômage et de l’emploi des jeunes ne se pose pas seulement sur le plan national mais toute la communauté internationale en souffre» avance-t-il. Et de préciser : «Mais notre particularité réside dans le fait que nous nous sommes trouvés au coeur de la mondialisation sans y être préparés». Avec des importations dépassant de loin les exportations et un marché inondé par les produits étrangers, on ne devrait pas se poser de questions sur la présence du chômage. Mais comment peut-on se rattraper?, poursuit-il ; difficilement tant que la croissance économique n’atteint pas le niveau de 6 à 7%. Le problème de création de richesse se pose avec acuité. La culture du savoir ne sévit malheureusement pas dans notre société. On a tendance à évaluer une personne en termes de richesse matérielle et non en termes de savoir. Le travail manuel s’en trouve fort méprisé, il faut penser à le revaloriser.
Le ministre poursuit en insistant sur le fait qu’il n’y a pas de miracle car nous devrons développer nos technologies pour relever tous les défis. Facile à dire qu’à réaliser, ne manque-t-il pas d’expliquer, quand on sait que la recherche scientifique bénéficie d’un budget de 0,8%. A ce rythme-là, le citoyen marocain ne risque pas de trouver un produit national compétitif sur le marché. «On ne le répétera jamais assez, il faut que la formation soit à la hauteur et qu’elle réponde aux besoins du marché du travail. Pour ce la créativité est le maître mot», conclut- il.
Abdelwahed Souhail, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a rappelé, pour sa part que durant ces dix dernières années d’énormes efforts ont été déployés afin d’atténuer l’impact du chômage et du coup booster l’emploi des jeunes. Cela s’est traduit, selon lui, notamment par l’amélioration du climat des affaires et de l’investissement ainsi que par la mise en œuvre d’un certain nombre de chantiers. « Les résultats se sont fait sentir mais on compte encore des poches de résistance tels que le secteur informel qui prend encore de l’ampleur, les disparités régionales sans oublier les diplômés chômeurs qui voient dans le secteur public leur planche de salut», a-t-il ajouté.
Les programmes initiés pour favoriser l’insertion des chômeurs dans le marché de l’emploi ont enregistré de bons résultats dans l’ensemble, comme l’a expliqué M. Souhail. Idmaj, par exemple, a permis l’insertion de 300 personnes entre 2006 et mars 2012. Durant la même période, 72.000 jeunes ont bénéficié du programme Taahil. Quant à Moukawalati, il a à son actif la création de 4400 petites entreprises et 12.000 emplois. A cet effet, le ministre rappelle que son département veille à améliorer ces programmes pour les rendre plus performants. En parallèle, d’autres chantiers ont été initiés afin d’améliorer la gouvernance de l’emploi notamment en partenariat avec le Bureau international du travail (BIT). L’objectif à atteindre étant de réduire le taux de chômage à 8 % d’ici 2016. Pour ce faire, il faut créer des mécanismes à même de concrétiser cette politique de l’emploi. La création d’un Observatoire national de l’emploi y contribuerait fortement selon le ministre. Il va sans dire que la révision de tous les textes de loi relatifs à l’emploi à la lumière de la nouvelle Constitution, le respect des droits des travailleurs, la lutte contre la précarité et la mise en œuvre de l’accord du 26 avril 2011 versent dans le même sens.