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Les membres du Frente Atletico, classés à l'extrême-droite, ont brandi leurs drapeaux au moment de l'entrée des Barcelonais sur la pelouse pour l'échauffement, puis au coup d'envoi du match. Selon le quotidien catalan Sport, le groupe ultra avait prévu 800 drapeaux espagnols, distribués sur les sièges du virage sud avant la rencontre.
De nombreux supporters de l'Atletico arboraient aussi un drapeau espagnol noué autour du cou ou de la taille, dans une ambiance plutôt familiale, a constaté l'AFP.
A l'échauffement, certains membres de l'équipe barcelonaise arboraient pour leur part leur habituel maillot d'entraînement, couleur or et orné de quatre barres verticales rouges, rappel du drapeau catalan.
Pour autant, pris dans la dramaturgie de ce match de très haut niveau, le public s'est globalement focalisé sur le football après le coup d'envoi.
"L'ambiance était spectaculaire ce soir et nous avons pris du plaisir", a commenté le capitaine barcelonais Andrés Iniesta. "Pour le reste, nous n'avons pas d'avis sur la question, nous avons livré un grand match, contre un grand adversaire et c'est ce qui compte, le spectacle fourni".
Le nom du défenseur barcelonais Gerard Piqué, ouvertement en faveur du "droit à décider" de la Catalogne, a néanmoins été conspué à l'annonce des équipes. Le joueur a ensuite essuyé des salves de sifflets à chaque fois qu'il touchait la balle, même si le bruit est allé en s'atténuant au fil du match.
"Les sifflets, c'est normal, mais pour le reste cela a été une grande soirée de football pour tout le monde", a souligné l'entraîneur blaugrana Ernesto Valverde.
Bien qu'il bénéficie d'une aura mondiale et de supporteurs un peu partout sur la planète, le Barça est étroitement lié au sentiment nationaliste catalan, dont il a longtemps été un porte-drapeau sous la dictature franquiste (1939-1975).
A l'inverse, une partie de l'identité des "Colchoneros" est liée aux militaires espagnols puisque le club avait fusionné avec l'équipe de l'armée de l'air dans les années 1940, au point d'être rebaptisé un temps "Atletico Aviacion".
Ce déplacement au stade Metropolitano de Madrid était le premier pour le Barça depuis le référendum d'autodétermination du 1er octobre, qui a précipité l'Espagne dans sa pire crise politique depuis le retour de la démocratie en 1977.
Cette consultation interdite et contestée, émaillée de violences policières, a conduit le gouvernement catalan à une déclaration d'indépendance, aussitôt suspendue par ses promoteurs pour permettre un dialogue avec Madrid. Favorable au "droit à décider" de la Catalogne, le FC Barcelone a tenté ces derniers jours de dissocier son engagement politique de ses apparitions sportives. Samedi, les présidents du Barça et de l'Atletico sont apparus ensemble devant les caméras pour rejeter toute manifestation politique lors de cette rencontre au Metropolitano.
Pour cause de forte affluence de supporters "colchoneros" désireux de découvrir ce stade flambant neuf (68.000 places), inauguré mi-septembre, seuls 250 billets ont été réservés aux supporters barcelonais selon la presse espagnole, un chiffre inhabituellement bas censé limiter les risques de débordements.