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Présidée par SAR la Princesse Lalla Salma, la soirée inaugurale a été marquée par la présence de nombreuses personnalités nationales et locales, de prestigieux invités et artistes et un public très hétérogène venu saluer le talent du grand compositeur et musicien, mais aussi la mémoire de son défunt ami et illustre poète Mahoud Darwich (figure emblématique et ardent défenseur de la cause palestinienne) auquel le célèbre artiste libanais rendait un vibrant hommage.
Un moment privilégié pour les nombreux festivaliers présents à cette soirée inaugurale qui ont pu apprécier dans un cadre convivial et sobrement illuminé, l’artiste de grand talent, avec la chanteuse Oumaima Khalil et son ensemble Al Mayadine, qui a interprété de merveilleux morceaux souvent repris par un public totalement acquis à ce grand nom de la musique arabe.
Ce soir, le grand compositeur et musicien a livré un de ses plus beaux spectacles, une soirée digne de son aura, à la hauteur de l’immense voix de la poésie arabe contemporaine que fut (et le restera) Mahmoud Darwich auquel elle était dédiée. Une prestation comme on les aime, dans un silence que seules les ovations et les refrains de certains festivaliers accompagnent, suscitant certains moments sourire de Marcel.
Un hommage que l’on retrouvera tout au long du spectacle, à travers notamment des titres, ou plutôt des poèmes signés du défunt et régulièrement salués par des ovations qui témoignent de la richesse de ces compositions, du talent de celui qui l’interprète mais aussi de la présence d’un poète que le public n’a pas oublié. « Vols de pigeons », « J’aime tes mouvements », « Un chant dans mon âme », « Rita », « L’enseignement d’Hourriyyeh » et « Passeport », six poèmes magistralement interprétés et bercés par des rythmes et des sons qui ont assuré à cette quinzième édition une belle entrée en scène. Et à la Fondation Esprit de Fès, organisatrice de cette grande manifestation internationale, le premier succès de cette nouvelle édition, organisée sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI.
Les festivaliers ont également eu l’honneur d’apprécier d’autres titres du répertoire, comme « La cafetière arabe » (Talal Haidar), « Marche majestueuse » (Samih el Qassim), « Le voyageur nocturne » (Mohammad Soeidi) », « Mawwal » (Folk song, chant populaire) » et « Le chant du pêcheur » (Al Mayadine ). Ainsi qu’à une séquence instrumentale de tango qui n’a pas laissé indifférent le public. Ce dernier ayant applaudi cette incursion dans un genre inhabituel pour l’artiste.
Nul doute que ce soir, le public avait rendez-vous avec le meilleur pour une formidable prestation en l’honneur d’un grand salué unanimement : Mahmoud Darwich. Et en premier par son ami de toujours : Marcel Khalifé. Une amitié partagée par tous les militants d’une cause à laquelle ces deux personnes tiennent beaucoup.
Un artiste, une histoire
Marcel Khalifé apprend à jouer à l’Oud très jeune au Conservatoire national de musique de Beyrouth, en Liban. Avant de fonder l’ensemble Al Mayadine avec lequel il va connaître rapidement le succès et enchaîner des tournées internationales.
Son inspiration musicale et artistique s’est continuellement nourrie des textes et poèmes de Mahmoud Darwich, récemment disparu. Marcel a ainsi mis en musique « Oummi », « Rita W’al-Bunduqiya », pour n’en citer que quelques-uns.
Musicien de grand talent, Marcel Khalifé a composé ces dernières années des œuvres plutôt instrumentales telles que « Le concerto andalou», « La symphonie du retour », « L’élégie de l’Orient », entre autres.
En 2008, SM le Roi Mohammed VI le décore, lors de la Fête du Trône, de l’ordre du Wissam du Mérite intellectuel.