Langues maternelles, langues d'enseignement


« Vouer un culte à sa langue maternelle est un devoir sacré » G I Barthe
« Aucune langue ne naît riche, mais l’usage l’enrichit »
JM Adiaffi

Azergui Mohamed Pr Univ retraité
Jeudi 19 Décembre 2013

Langues maternelles, langues d'enseignement
L'arabe classique est une belle langue de lettrés que du reste personne ne parle ni dans la vie ni en ville ou en campagne.
La langue arabe n'est pas une langue que parlent les peuples dits "arabes", de plus elle n'est pas adaptée aux technologies et sciences. Ce fut une belle langue , comme le latin et le grec dans le passé. Ceux, qui la défendent envoient leur progéniture dans les écoles des missions étrangères. Ils l'utilisent pour détruire la langue amazighe en prétextant défendre l'Islam. Les Marocains se sont parlés des siècles durant en tamazight et arabe dialectal.  
En 1956 la majorité des marocains étaient encore des ruraux et se parlaient en amazigh et dialecte arabe. Les tribus ont combattu avec courage armes à la main les armées coloniales de 1912/1935 (Rif, Atlas). L’ensemble du peuple marocain dans les villes et villages a achevé la lutte deux décennies plus tard. Les citadins nantis, actifs de la mafia politique, leurrent les résistants et prennent tous les pouvoirs. En 1957 ils créent la commission dite nationale qui promulgue quatre principes de la politique éducative
1) Unification : mais les étrangers et les juifs marocains quittent le pays menacés par la propagande
2) Marocanisation : faite en masse dans les années 80 dans la hâte sans exigence de vocation aucune
4) Généralisation : l’Ecole pour tous les enfants d’âge scolaire est à peine atteinte de nos jours
4) Arabisation généralisée : toutes les matières , tous les niveaux sauf l’Université et la formation. La commission allègue, sans convaincre, troquer le Français et
l’Espagnol par la langue du Livre saint. Elle nous impose une langue de lettrés au service du pouvoir que personne ne parle dans la vie courante. Résultat : l’Ecole publique marocaine est classée depuis en bas du palmarès des Ecoles des Nations. Selon les théories de la sociologie de l’éducation, les facteurs sociaux conduisent à l’échec scolaire et à la reproduction des classes sociales. Nos enseignants et inspecteurs viennent de milieux défavorisés. Ils affirment, du moins pour les disciplines scientifiques que l’origine de l’échec des élèves est scolaire :
1) Surcharge des classes aux lycées (cas de 50 élèves et plus terminales alors que la norme est de 25)
2) Carence (voire absence) de matériel didactique (géographie, SVT, physique,
chimie, informatique)
3) L’arabisation généralisée pour des raisons et intérêts politiques et non éducatives ou didactiques. Ce sont là les trois facteurs qui ont un impact négatif considérable. Les enseignants ne peuvent pas alléger les effectifs pléthoriques des classes, ni acheter le matériel didactique onéreux… Ils peuvent diminuer au moins les effets délétères (fausses représentations des faits et concepts) créés par une langue difficile en lui substituant une langue simple en l’occurrence (DARIJA).  
De fait les marocains s’expriment, plaisantent, disputent, se concertent en deux langues maternelles. Ils souffrent, pensent, rêvent, s’aiment, chantent et festoient en arabe courant et tamazight simple. Mais à l’Ecole Primaire,
Collèges, Lycées, le tamazight est exclu par la loi. L’arabe dialectal y domine. En classe les enseignants discutent, dialoguent, argumentent, et expliquent en arabe dialectal. Il leur est plus facile de motiver les élèves par un langage familial sans pédantisme. Il est ainsi plus aisé d’éclaircir les réalités géographiques à des élèves prisonniers de leurs bidons-villes. Les phénomènes géologiques, écologiques, biologiques, biochimiques complexes sont clarifiés de la sorte. L’approche des concepts et les trames conceptuelles se fait alors sans obstacles superflus de langue d’antan.
L’arabe dialectal permet d’expliquer facilement les approches et modèles mathématisés fréquents des phénomènes en sciences physiques en outrepassant une terminologie néo-créée par l’arabisation. De surcroît le discours scientifique arabisé sur les faits naturels est souvent teinté de prosélytisme naïf. En mathématique l’emploi de l’arabe dialectal et la symbolique permet de dépasser l’abstraction des notions, concepts, raisonnements et démonstrations sans les entraves d’une langue éthérée. La langue maternelle facilite la sensibilisation des jeunes aux valeurs de tolérance, liberté, fraternité et justice.
Ce n’est qu’en fin de cours que les enseignants transmettent des résumés en arabe classique simple. Probablement seuls les profs d’arabe et d’instruction islamique enseignent en arabe classique éthéré. Le quotidien de la gestion des écoles, collèges, lycées et la pratique de l’éducation des génération se font en arabe dialectal( villes) ou en amazigh(Atlas, Rif). C’est là une pratique éducative réaliste saine. Les élèves discutent entre eux et s’écrivent (portables et internet) en tamazight et en arabe dialectal. Il en est ainsi dans les faits.
 D’où vient alors la polémique contre l’emploi d’une des deux langues maternelles à l’Ecole ?  Il y aurait de la résistance des scribes, clercs et mandarins contre l’évolution linguistique naturelle. Elle se dirige vers la naissance d’une langue nationale issue de l’amazigh de base et de l’arabe usuel. Le français moderne provient d’un mélange du latin vulgaire des dominants, romains et gaulois. L’espagnol est issu du castillan de base associé aux vestiges des ex occupants romains et arabes. Le portugais, l’italien, le roumain: une langue autochtone associée à un dialecte usuel des ex-dominants. La construction lente de ces fortes langues nationales a duré des siècles pour fleurir à la Renaissance.
 Les philosophes et écrivains par la suite ont écrit en ces langues nationales par estime des peuples (Dante, Luther, Montaigne, Cervantès). Comparaison n’est pas raison,
certes. Néanmoins, on décèle des similitudes avec ce qui se passe au Maroc. Ayons le courage de pousser l’analogie un peu plus loin, anticipons sur l’avenir. L’arabe dialectal actuel joue dans cette ébauche en gestation le rôle du latin dialectal, le tamazight celui des langues autochtones. Ceci est un parallèle fictif sans doute. Le contexte est différent, mais les processus internes d’évolution linguistique sont peut être proches. Les langues classiques anciennes disparaissent Elles ont un alphabet sans voyelles, une syntaxe dure, un lexique scientifique dépassé et aboutissent à des écrits équivoques.
Les facteurs d’évolution ou de régression des langues sont mal connus, heureusement sinon la tyrannie linguistique serait de mise. Mais comme en biologie des mutations subites mènent à une révolution linguistique (ex la
Turquie). L’avenir seul dira la vérité sur le destin des langues du Maroc. Les mandarins, les barons, les intérêts qui manipulent le paysage linguistique du pays sont les nantis, arabistes, islamistes ou européens. Les marocains eux se parlent en tamazight (enrichi d’arabe) et en arabe dialectal riche en tamazight. Les deux parlers évoluent en symbiose parfaite depuis des siècles
Mais les clans au pouvoir depuis 1956 luttent ouvertement contre la langue et la culture amazighe. Ils se sont orientés par intérêts et calculs vers le Moyen
Orient et font de l’arabe seul langue de l’Etat Ils déracinent, 50 ans durant, la langue autochtone pour s’assurer l’hégémonie via la langue imposée. Ils sont effrayés par la résurrection de tamazight grâce aux associations et la volonté de Mohamed VI. Avec la chute du panarabisme ils s’accrochent à l’arabe dialectal pour mieux étouffer le tamazight. En filigrane de leur démarche « l’arabisation à outrance a échoué, alors adoptons l’arabe dialectal »
 A la lecture des articles de ces adeptes de l’arabe dialectal seul on est surpris par leur déni du réel. Les auteurs sans remords de conscience aucun arrivent à noircir des pages de journaux sur la langue maternelle supposée être la seule à savoir l’arabe dialectal sans jamais faire allusion à l’amazigh. C’est là une prouesse de mépris, d’hypocrisie et de myopie intellectuelle, et ostracisme à dessein. Pour eux les locuteurs amazighs sont éteints au pays par l’urbanisation, l’Ecole, TV et autres médias. Ils oublient l’officialisation de la langue amazighe (Constitution votée par la majorité des Marocains) ils ressortent de leur besace les arguments auparavant utilisés en vain par les intellectuels
amazighs.
Ce qui était « haram » pour le tamazight devient «hallal»  pour l’arabe dialectal dit « le marocain ». Celles et ceux qui ne parlent que le tamazight ne seraient-ils pas des « marocains » ?  Le but dissimulé ne serait-t-il pas dans une première étape d’éliminer la langue amazighe par le dialecte arabe et revenir ensuite par petites doses au moment opportun à l’arabe classique sacré? Cependant le promoteur principal de l’arabe dialectal et des écoles Zagora ne va pas aussi loin que les adeptes du dialecte arabe à outrance. Il est pour l’emploi des deux langues maternelles dans les petites classes sans oser aller plus loin dans sa démarche. D’autres de la même trempe sont plus hardis. Ils proposent en plus de l’emploi du dialecte arabe d’enseigner les matières scientifiques en du français (ou anglais ou espagnol) pour préparer les jeunes à l’Université au pays ou à l’étranger.
C’est en fait ce qui se passe dans le quotidien de nos classes malgré les arabistes enragés.  Les arabistes aliénés au défunt panarabisme et ses pétrodollars, s’ameutent et appellent en renfort leurs vieux bonzes.
Ils sortent de leurs retraites dorées, pour des interviews et débats téléguidés. Tous les arguments leur sont bons pour maintenir l’arabe classique et l’hégémonie de leur classe.
 Ces grands esprits rétorquent que s’il y a discorde nationale sur l’emploi des langues maternelles à l’Ecole publique marocaine nous n’avons qu’à revenir à l’arabe traditionnel, langue de civilisation passée.
Ces auréolés nous ordonnent avec paternalisme, mépris d’abandonner à jamais la Darija et le tamazight. Ce sont, disent ils, avec dédain, des langues orales, non écrites, folkloriques donc indignes du Maroc. Les vieux politiciens tirent de leur chéchia le slogan (une langue et une nation de l’Océan au Golf). Pour eux hors de l’arabe classique pas de salut, la diversité culturelle et de langue c’est la désunion.
Ils oublient que le panarabisme est une œuvre anglaise et française pour affaiblir l’empire Ottoman. Ils oublient que les populations de base du pays ne sont pas arabes.
Les arabes se sont dissous à travers les siècles dans la masse amazighe qui demeure très attachée à l’arabe rituel du Livre sacré. Des érudits, écrivains, philosophes, historiens, journalistes, et des nantis d’origine amazighe viennent à la rescousse de l’arabisme. Ils font l’apologie de l’arabité, dénient leur amazighité, se fabriquent des pédigrées les liant aux tribus d’Arabie. Ils se font de la publicité dans des contrées arabophones riches de pétrodollars et illettrisme. Ils
élargissent leur lectorat et la vente de leurs écrits au-delà du pays. Ils excitent la fibre ethnocentrique arabe et servent le nassérisme et le baasisme à dessein « tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute » dit Jean de La Fontaine.( le Corbeau et le Renard)
Les médias ( presse écrite, radios) et surtout l’intoxication continue(24/24) des chaînes de TV arabes émettant du Moyen Orient stimulent à fond l’égo des arabophones. Elles déifient la langue arabe minorisent les populations de base, méprisent leurs langues et folklorisent leurs cultures.  Les islamistes soutiennent les arabistes, depuis les années 70-80, pour sacraliser la langue arabe. Ils reprennent les mêmes arguments des arabistes sur la primauté de la langue arabe et en ajoutent.
Ils font l’apologie de la langue arabe pure, la sacralisent et par là diabolisent les langues maternelles. Pour eux tous les musulmans, presqu’un milliard et demi, se doivent de maîtriser l’arabe doctoral. Ainsi ils assimileront mieux les versets du Livre Sacré et paroles du Prophète, les rites, les lois de vie. (Mes parents enterrés dans les Monts de l’Atlas ont vécu en fervents musulmans sans cette langue). (J’ai vécu des mois au sud de la Mauritanie (lycée de Rosso) et au Sénégal, islamisé par nos ancêtres, les sénégalais sont des musulmans fidèles d’un islam modéré, ils prient Dieu en wolof et ça marche). Les activistes du prosélytisme islamiste défendent l’Oumma de jadis avec l’arabe langue de l’Empire. Ils jugent que les vrais musulmans sont les arabes, ils peuvent appréhender le sens des versets sacrés La foi des autres serait confuse car ils ignorent l’arabe et ses subtilités, ils se doivent de le connaitre. Les jeunes barbus et voilées, souvent lettrés militent par le verbe et acte pour étaler la langue sainte. Ils insistent sur l’importance de la maîtrise de l’arabe classique pour approfondir les sciences du Livre
Dans leurs discours ils associent arabisme, islamisme, nationalisme, lutte contre le néocolonialisme. Ils affirment que c’est le génie de la langue qui est à l’origine de son choix divin pour la Révélation. Ils suggèrent, avec force, que nous devons tous parler cette langue par devoir religieux et respect divin. Pour lutter contre l’impérialisme, le sionisme, ils préconisent l’unification de tous par la langue arabe Les étudiants musulmans africains, asiatiques ou autres qui parlent bien arabe classique, sans accent sont très encouragés et submergés de pétrodollars, ils deviennent des fanatiques de la langue divine.
 Les arabistes se sont appuyés sur le culturel et langue arabe pour assoir leur dominance politique Les islamistes s’appuient sur la propagande, la religion, la langue arabe, l’Ecole, les médias, et la terreur Leur éthique est de façade et Machiavel est un chérubin auprès des émirs islamistes.  Mais les arabo-islamistes ne sont pas les seuls larrons agissant du paysage linguistique du Maroc. Il y a d’autres acteurs bien discrets mais plus efficaces.
 Le Maroc est à des milliers de lieux du Moyen Orient arabe et à des brassées de nage de l’Europe. Avec ces voisins (espagnols, portugais, français italiens) nous nous sommes hais, aimés, et mariés. Leurs langues se trouvent en force partout chez nous, avec nous, dans notre langage depuis un siècle. Dans nos foyers de citadins ces langues sont dans nos cuisines avec leurs inscriptions de marques sur nos frigos, cuisinière, appareils et ustensiles ménagers et emballages de
Denrées. Elles sont dans nos salons et chambres (TV, radio, PC, montres…) Nous les portons dans les inscriptions de nos habits. Elles sont sur nos ordonnances, médicaments, factures d’eau, électricité, téléphone, internet, tiercé, loto, impôts… C’est avec ces langues de nos voisins européens que nous gérons nos entreprises de toutes tailles et nous commerçons avec le monde entier dont le peu de trafic ave l’Orient arabe.
 Les grands ministères, toute la finance, les banques, assurances, ateliers usines utilisent ces langues. Les grandes écoles, les facultés de sciences, médecine, pharmacie, les instituts de recherches ou de formation technique ou professionnelle utilisent le français (ou anglais) mais pas l’arabe classique. Les bacheliers, presque tous ignorants des langues européennes, découvrent qu’ils ont été trompés.
Des millions de marocains du monde se parlent en darija ou tamazight en plus de la langue du pays C’est un fait les langues européennes sont omniprésentes, parmi nous au Maroc et en émigration. Elles sont appelées à se développer davantage au pays par la mondialisation et l’emploi des jeunes.
Conclusion : Il faut laisser les marocains s’exprimer en leurs deux langues maternelles comme ils l’ont toujours fait. Le langage humain (dû parait il à un gène) évolue par usage et contexte en une langue. Construisons notre langue, sans nous aliéner à l’Orient arabe pour qui Maroc est un gynécée gardé.
L’arabe classique est une belle langue poétique axée sur la vie d’un autre temps aux déserts d’Arabie non sur la nature riche ( plantes, animaux, roches, minéraux) et encore moins les lexiques techniques. L’arabe classique n’est pas pratique, n’exprime pas la réalité rude des démunis et crue de la Nature. Nos ancêtres s’entendaient, se disputaient, s’aimaient très bien en darija et tamazigh et se mariaient, ils avaient alors recours à l’arabe classique pour les actes adulaires religieux par respect du Livre saint. Les arabo-islamistes manipulent, sans remords, la fibre de notre foi inébranlable en un islam modéré Ils s’accrochent, en démagogues , à une langue qui leur donne le pouvoir loin de la vraie Démocratie.  


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1.Posté par M. Zohair le 20/12/2013 19:30
Une langue, n'importe laquelle, ne doit pas être une science en elle-même. Une langue qui se respecte doit avoir comme fonction de véhiculer des connaissances et le savoir.
L’enfant dès son premier jour en classe est traumatisé car tous les mots qu’il a appris à la maison sont à jeter à la poubelle.
Dans tous les payés du monde, petits et grands, qui ont adopté la langue mère, un enfant en primaire peut s’exprimer correctement, déchiffrer un prospectus, un journal, une lettre, … l'Indonésien, le Turque, l'Islandais, l'Allemand, le Malaisien, le Chypriote sont autant d'exemples et il y en a bien d'autres. Au Maroc, la plus part des universitaires en sont incapables.
Arabiser ou franciser ? Ni l’un ni l’autre. Alors que les pays développés font des prouesses en matière de pédagogie, le Maroc hésite encore sur le choix de la langue d’enseignement. Ce qui engendre beaucoup de dégâts et des déperditions en matière d’apprentissage, d’épanouissement personnel et d’éducation.
Tous pour que la langue mère devienne la langue de l'enseignement : du préscolaire jusqu'à l'université. Il est grand temps de le faire. Il y va de l’intérêt de toute une nation. Il y va de l’intérêt de tous les marocains, sur tous les plans : économique, social, recherche, ... C'est ma conviction la plus profonde.
Une telle transition, bien que nécessaire, pour qu'il soit efficace, doit se faire en douceur. A mon sens, c'est possible, c'est même la seule voix, il n’y en a pas d'autres, sauf si on veut encore perdre quelques dizaines d'années dans le va-et-vient entre l'arabe classique et le français.
Dans tous les cas, tôt ou tard, la langue mère finira par s'imposer par elle-même comme langue de l'enseignement. En attendant, ce sont des milliards de dollars de dépenses, en rapport avec un système éducatif en crise, inefficace et improductif, qui partent en fumée chaque année. C'est bien dommage.

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