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Cette commémoration, qui restera gravée en lettre d'or dans le registre glorieux de la résistance nationale, est une occasion pour se remémorer l'épopée, la bravoure, l'altruisme et les sacrifices dont ont fait preuve ces résistants pour recouvrer la liberté, l'indépendance et l'intégrité territoriale et sensibiliser davantage les générations montantes à la centralité des valeurs patriotiques sacrées et des idéaux de la Nation.
Dans un communiqué publié en la circonstance, le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération revisite cette date historique et rappelle que le déclenchement de ces opérations est un exemple des plus éloquents de la volonté indomptable pour l'émancipation nationale, du dévouement et du nationalisme du peuple marocain.
Le lancement de ces opérations représente aussi le prolongement naturel de la résistance armée que les Marocains ont enclenchée en riposte à la décision des forces coloniales de forcer à l'exil Feu S.M Mohammed V et Sa famille, d'abord en Corse, ensuite à Madagascar. Les colonisateurs, par cet acte inadmissible, comptaient nourrir les desseins de défaire le lien indéfectible qui unit le peuple et le Trône, et surtout d'éteindre la flamme de la résistance nationale qui s'était ravivée partout dans le pays. Ensuite, des manifestations ont gagné en ampleur dans tout le Royaume témoignant de la forte mobilisation des Marocains et de leur attachement à leur Roi, au Trône Alaouite et aux valeurs sacrées de la Nation, immortalisant ainsi l'historique épopée de la Révolution du Roi et du peuple, du 20 août 1953.
Les patriotes dans les régions d'Imouzzar-Marmoucha et de Taza ont ainsi réagi en symbiose face au diktat colonial, en mettant en place des cellules de résistance opérant pour le triomphe de la cause nationale.
Ainsi, au début de l’Année 1955, le navire "Dina", transportant des armes en provenance de l'Orient arabe et destinées aux résistants a accosté en secret à Ras Al Maa (est de Nador). Les hommes de l'armée de libération ont veillé à leur acheminement jusqu'aux postes avancés de la résistance. Cet événement a marqué une étape historique dans le processus de lutte pour l'indépendance et une illustration des marques de solidarité du Royaume envers ses voisins maghrébins.
Les 1er et 2 octobre 1955 sont des dates marquantes en ce qu'elles coïncident avec le déclenchement du mouvement de l'Armée de libération dans le nord du Royaume. Les groupes de l'Armée de libération s'étaient alors déployés sur plusieurs fronts et ont livré des attaques coordonnées contre les postes des forces coloniales. Les vaillants résistants, déployés dans les montagnes du Rif et la région de Taza, ont infligé aux forces d'occupation de lourdes pertes aux plans humain et matériel, notamment à Jbel Lakraâ, Bouskour, Tizi et Daren.
Les opérations héroïques de l'Armée de libération marquaient ainsi le début de la fin du colonialisme.
En effet, 45 jours après le déclenchement de ces opérations, Feu S.M Mohammed V était de retour à la mère-patrie, porteur de la bonne nouvelle de l'indépendance et de la réunification du Royaume.