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S'exprimant lors de la cérémonie de lancement de cette campagne, le ministre a précisé que cette année sera marquée par la mobilisation de pas moins de 1,3 million de quintaux de semences sélectionnées pour approvisionner la filière à des prix de vente plus bas que ceux de l'année dernière.
Le ministre a également souligné que l’approvisionnement en engrais sera garanti et que leurs prix ne subiront aucun changement par rapport à la saison écoulée.
Les petits agriculteurs seront même exonérés des frais des eaux d'irrigation au titre des campagnes agricoles antérieures à 2008 à concurrence de 10.000 DH avec l'exonération des intérêts et le rééchelonnement des créances dépassant ce montant. Mieux, une enveloppe de l'ordre de 60 MDH, consacrée aux directions régionales de l'agriculture, sera allouée pour l'acquisition des plants d'arbres fruitiers et de palmiers-dattiers, subventionnés dans le cadre du Fonds de développement agricole.
Pourtant, ces promesses ne semblent pas susciter l’enthousiasme des petits agriculteurs. Pour nombre d’entre eux, ces annonces ont déjà été tenues sans avoir été réellement suivies d’effet.
« On a pris l’habitude d’entendre ces déclarations au début de chaque campagne agricole et chaque fois le ministère nous promet monts et merveilles », nous a confié Mohamed El Mir, secrétaire général de l’Association El Karama.
Pour lui, le département de l’Agriculture s’engage chaque année à prendre des mesures mais qui restent lettre morte ou qui sont difficiles à mettre en œuvre. «Ce que nous souhaitons, ce sont des actes plutôt que des paroles", a-t-il précisé.
Même son de cloche du côté du Larbi Chaaoubi, président de l’Association Fellah El Mouassir, qui estime que les promesses pleuvent chaque année mais sans avoir un impact réel sur la vie des petits agriculteurs.« Chaque année, notre quotidien est le même. Le ministre nous promet une baisse des prix de vente des semences sélectionnées, des exonérations, des subventions, etc. Mais, au final, on se trouve gros Jean comme devant. Notre région vit des problèmes graves : endettement, augmentation des taux de salinité des sols, manque de main-d’œuvre, etc. », a noté M. El Mir.
Même constat de la part de M. Chaaoubi qui nous a affirmé que la région de Zaër n’a jamais vu l’ombre d’un seul responsable du ministère et que les petits agriculteurs de la région souffrent, depuis longtemps , de multiples difficultés sans que le département d’Akhannouch ne vole à leur secours. « A titre d’exemple, chaque année, les prix des semences augmentent à cause des spéculateurs. Mais rien n’est fait au niveau du ministère de tutelle pour éradiquer ce phénomène », a-t-il ajouté.
Bref, les petits agriculteurs ne croient plus Akhannouch. Et ils ont raison, car aucune des réformes sérieuses dont ils ont besoin n’a vraiment été entreprise, ni concernant les dettes, ni l’assurance, encore moins les prix des engrais et des semences. Et sans de profondes réformes structurelles, le rétablissement de la confiance ne sera pas au rendez-vous.