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Dans un entretien accordé à la MAP, M. Aboudrare a indiqué que "les efforts de lutte contre la corruption prennent du temps pour donner des résultats tangibles", soulignant que "l'évaluation de l'efficacité de ces efforts demeure impossible en l'absence d'une stratégie aux objectifs et moyens clairs et assortie d'un calendrier précis".
Selon le président de l'ICPC, la mise en œuvre de cette stratégie bénéficiera de la volonté politique de l'Etat, exprimée dans plusieurs discours de SM le Roi, ainsi que dans des déclarations gouvernementales.
L'exécution de cette stratégie demeure également tributaire de l'adhésion des différentes parties à ce chantier, du fait que la lutte contre la corruption est une action collective impliquant l'ensemble des instances et des institutions, a-t-il soutenu, mettant l'accent en particulier sur le rôle dévolu à la justice et à la société civile dans ce domaine.
M. Aboudrare a, de même, insisté sur le rôle des citoyens dans la lutte contre la corruption, notant que "sans la contribution des citoyens aucun plan en la matière ne peut réussir".
Abordant l'apport de l'ICPC à ce chantier ouvert, il a souligné qu'en dépit de son cadre juridique actuel qui consacre le caractère limité de ses attributions et missions, l'Instance a procédé à la mise en œuvre des principales missions qui lui sont assignées et entrepris d'autres initiatives qui n'ont pas été explicitement annoncées dans le décret.
Il a rappelé, dans ce sens, les recommandations portant sur les différents aspects de la prévention et de la lutte contre la corruption présentées par l'ICPC au gouvernement, aux différents secteurs publics, au secteur privé et aux partis politiques.
L'instance, a-t-il poursuivi, a également élaboré une série de plates-formes juridiques ayant trait à la protection des témoins et des dénonciateurs, à l'accès à l'information, à la non-opposition des intérêts, et présenté des visions et idées concernant le décret relatif aux marchés publics, la réforme de la justice, la régionalisation avancée et la Charte éthique de la pratique politique sur la base d'un diagnostic et d'une évaluation du paysage politique et électoral au Maroc.
L'instance a également soumis plusieurs plaintes et requêtes aux instances judiciaires et aux autorités administratives concernées, a-t-il ajouté.
MAP
M. Aboudrare a, par ailleurs, relevé le retard de la part de l'Exécutif dans la mise en place d'une loi relative à l'Instance nationale pour l'intégrité, la prévention et la lutte contre la corruption, rappelant l'élaboration depuis début 2011 d'un projet complet à ce sujet, et ce avant la Constitution de 2011 qui a consacré cette vision et donné une forte impulsion à l'action de l'instance.
Ce projet a fait l'objet d'un large débat public après son adoption lors d'une assemblée générale de l'instance, avec la participation d'acteurs de la société civile, d'experts marocains et internationaux dans le domaine de lutte contre la corruption, ainsi que de citoyens à travers le portail électronique du secrétariat général du gouvernement, a-t-il affirmé, soulignant que le projet "est encore entre les mains du gouvernement et nous attendons qu'il le renvoie à l'institution législative pour adoption". Le Maroc a franchi d'importants pas sur la voie la lutte contre la corruption, a en outre indiqué le président de l'ICPC, relevant que l'expérience accumulée par le Royaume dans ce domaine est hautement appréciée par la communauté internationale et les institutions internationales concernées.
La 5ème Conférence des Etats parties à la Convention des Nations unies contre la corruption (24 au 29 novembre dernier au Panama) a été une occasion pour mettre en valeur les efforts déployés par le Maroc dans ce domaine, a-t-il affirmé à ce sujet. Et de souligner que "l'engagement du Royaume dans la dynamique internationale de lutte contre la corruption est un processus irréversible" conforté par la volonté politique exprimée par la très haute autorité du pays.