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C’est ainsi que lors de sa participation, en décembre dernier, à une conférence internationale sur la farine et l’huile de poisson, organisée à Nouadhibou, le président de l’Association nationale des producteurs de farine et d’huile de poisson du Maroc, M. Sentissi, avait invité des opérateurs économiques mauritaniens à visiter les unités de fabrication de cette matière à Laâyoune.
Suite à cette invitation, la délégation mauritanienne composée de cinq hommes d’affaires dont des patrons, un chercheur et le secrétaire général adjoint de la Fédération nationale des pêches de Mauritanie, a atterri à Laâyoune pour un séjour de quatre jours.
Pendant leur séjour, les hommes d’affaires mauritaniens ont été reçus par plusieurs responsables locaux, à commencer par le président et les membres de l’Association nationale des producteurs de farine et d’huile de poisson, ceux de la Chambre de commerce, du conseil municipal et par le gouverneur chargé du secrétariat général de la wilaya entouré du directeur du Centre régional d’investissement et ses collaborateurs.
Les opérateurs mauritaniens ont visité, également, des unités de fabrication de farine et d’huile de poisson ainsi qu’une unité de congélation.
Dans une déclaration à Libé, le secrétaire général adjoint de la Fédération nationale des pêches de Mauritanie, Ahmed Ould Khoubah, a indiqué que cette visite vient suite à l’invitation adressée par M. Sentissi, dans le but de permettre aux opérateurs mauritaniens de s’acquérir des progrès réalisés par leurs confrères marocains dans le domaine de la fabrication de la farine et de l’huile de poisson. Il a confirmé que ses collègues et lui-même étaient subjugués par les réalisations accomplies à Laâyoune, non seulement dans le domaine de la pêche et ses dérivés, mais aussi sur le plan des infrastructures de tous genres, notamment les portuaires et de communications.
Il a souligné que lorsque le président de la Fédération nationale marocaine des industries et de transformation des produits de la mer leur avait dit que l’expérience du Maroc qui avait mérité les certifications ISO 9012 et 22.000, était pionnière dans le domaine, ils n’avaient pas cru que cette expérience avait atteint un tel degré de développement.
Pour Ahmedou Ould Taleb Ahmed, directeur fondateur de la première unité de fabrication de farine et d’huile de poisson de Nouadhibou, l’objectif de la visite est de s’inspirer de l’expérience marocaine. Et d’ajouter : «Notre industrie de pêche est embryonnaire et a plusieurs handicaps dont le plus important est celui des moyens de production. Nous avons la matière, à savoir le poisson, les unités de transformation, mais nous n’avons ni le personnel, ni les moyens de pêcher le poisson. Par conséquent, pour la production, nous recourons au service de pêcheurs sénégalais avec lesquels nous convenons des modalités de coopération qui ne garantissent pas toujours la pérennité du travail ». Dans ce sens, a-t-il souligné, «nous voulons anticiper sur les résultats des travaux des instances maghrébines réunies à Rabat, et les mettre devant le fait accompli d’une coopération entre opérateurs économiques des deux pays. Le Maroc et la Mauritanie qui, réunis, possèdent un littoral parmi les plus longs et les plus poissonneux du monde doivent faire un bloc face à l’Union européenne et lui imposer leurs règles et non le contraire ». Ould Taleb Ahmed a poursuivi en déclarant : « Si nous sommes venus au Maroc, exprimer nos besoins en personnel et en matériel de production, c’est parce que tout nous lie avec notre deuxième pays et que nous voulons, d’abord, chercher ce dont nous avons besoin chez nous, avant d’aller chercher ailleurs».
Quant à Ibrahima Turksen, directeur d’une unité de transformation de poisson, il a exprimé sa satisfaction de la visite et des enseignements qu’il a pu en tirer.
Il a déclaré qu’avant de visiter les unités de fabrication de farine et d’huile de poisson de Laâyoune, il pensait que la certification ISO était une exclusivité des pays occidentaux et qu’il s’est rendu compte que cette certification peut être obtenue par les pays en développement. C’est pourquoi il sollicite l’assistance d’un bureau d’étude marocain avec lequel les opérateurs économiques des deux pays conviendront d’une collaboration pour l’obtention de ladite certification. Omar Chegdali de l’Association nationale marocaine des producteurs de farine et huile de poisson a, pour sa part, fait remarquer que le président de l’Association dans le souci de développer les relations entre les opérateurs économiques des deux pays avait pris l’initiative d’inviter cette délégation afin de faire profiter ses membres de l’expérience marocaine qui est pionnière dans le domaine et qu’il s’est fixé comme objectif de créer une fédération regroupant les acteurs des deux pays frères.
Les présidents de la Chambre de commerce et du conseil municipal qui sont également membres de l’Association se sont félicités de l’initiative du président qui ne peut que servir le rapprochement entre les pays du Maghreb et la cause nationale du Maroc. Toujours est-il que cette visite qui a coïncidé avec le 23ème anniversaire de la création du Maghreb doit attirer l’attention des décideurs sur l’importance qu’accordent les peuples de cet espace, notamment les opérateurs économiques à la concrétisation de cette union pour l’intérêt de tous.